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 Awkward ft. Sol

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We were both young when I first saw you.I close my eyes and the flashback starts: I'm standing there on a balcony in summer air. See the lights, see the party, the ball gowns, see you make your way through the crowd and say, "Hello "Little did I know... –Love Story, Taylor Swift-
Cassidy & Sol


Il n’y a rien de mieux au monde que la première fois que l’on essaie quelque chose. Ce mélange de nervosité, d’impatience, de crainte et de plaisir anticipé crée un mélange de sentiments impossible à recréer lorsque nous en sommes à notre deuxième, vingtième ou centième fois. C’est l’un des rares avantages à être un génie coincé sur terre. Cassy peut ainsi vivre l’expérience de toutes les premières fois des humains tout en ayant la capacité de s’en souvenir, contrairement à eux qui le vivent souvent quand ils sont enfants et donc ils finissent par l’oublier avec le temps. De plus, étant «adulte» et un être magique, elle peut faire ce que je veux sans être restreinte par qui que ce soit et ainsi enchaîner les différentes expériences. Cependant, la jeune femme doit avouer qu’elle a tendance à se lancer dans différentes activités sur un coup de tête, sans penser aux risques que cela implique et elle se retrouve alors parfois dans des situations inconfortables, voire dangereuses.

Alors qu’elle se promenait dans les rues près du parc ce matin, elle a aperçu  un objet étrange dans une vitrine de magasin, soit des espèces de souliers avec des roues en dessous. Curieuse, elle y est entrée pour savoir ce dont il s’agissait et le vendeur lui a appris qu’il s’agissait de patins à roulettes. Y voyant une opportunité de vivre une nouvelle expérience, elle les a achetés sans même prendre le temps d’y réfléchir. Après tout le parc était juste à côté donc c’était une opportunité!  C’est de cette façon qu’elle s’est retrouvée ici, dans le parc, avec des souliers à roulettes aux pieds. D’abord assise sur le banc pour les attacher, elle finit par se risquer à se mettre debout avec ces trucs aux pieds pour la première fois, le sourire aux lèvres à la simple anticipation de ce qui va suivre. Mais contrairement à ce qu’elle pensait, c’est loin d’être facile et elle se retrouve donc rapidement écrasée sur ses fesses. Elle grimace un peu sur le coup de la douleur, mais après tout ce n’est pas grand chose comparé à la douleur lancinante qui occupe son corps mortel à chaque instant en raison de son emprisonnement sur terre.

Ne voulant pas faire l’enfant, elle s’empresse alors de se relever, encore et encore, malgré ses nombreuses défaites. Elle veut arriver à faire du patin à roues alors elle va y arriver! Après plusieurs efforts, elle parvient finalement à rester debout de façon presque stable. Mais c’est alors qu’elle réalise qu’elle doit faire bien plus que de se tenir debout : elle doit aussi avancer. Par réflexe elle essaie donc d’abord de marcher normalement, mais bien sûr elle termine à nouveau sur le sol. Jurant entre ses dents, elle se relève une énième fois. Alors qu’elle est à nouveau debout, elle voit un jeune garçon un peu plus loin qui lui se déplace avec une planche à roulette. Par réflexe, le génie observe alors sa façon de faire rouler son truc et remarque qu’il met son pied de côté… C’est ça! Elle tourne alors l’un de ses pieds un peu plus à l’horizontal et pousse doucement. Eureka! Ça marche! Elle avance enfin! Un sourire illumine alors à nouveau ses lèvres pendant qu’elle se met à enchaîner les mouvements de pied. Bien sûr elle continue de tomber de temps à autres, mais elle s’améliore peu à peu. Après plusieurs minutes d’essais, elle arrive finalement à se déplacer sur plusieurs mètres sans se retrouver les fesses contre le sol! Peu à peu, la rousse accélère alors pour tester ses limites. Elle va plus vite… Puis encore plus… Et encore plus… Le plaisir et l’adrénaline prennent doucement possession de son corps, lui donnant presque l’impression de voler, je dis bien presque. Elle ferme un moment les yeux, simplement pour profiter du contact du vent contre son visage et dans ses cheveux causés par la vitesse. C’est plus que grisant de se déplacer à cette vitesse… Quand elle rouvre finalement les yeux pour voir où elle allait à un tel rythme, un piéton apparut soudainement sur son chemin et c’est à ce moment qu’elle réalise qu’il y a quelque chose qu’elle a oublié d’apprendre : comment freiner! Réalisant alors sa gaffe, elle tente de crier à l’homme de se pousser, mais elle n’a pas le temps de réagir assez rapidement qu’elle ressent le choc dans tout son corps : BAM! Ses yeux s’étant fermés pendant la collision, elle voit le noir un bref instant le temps de subir le choc, échappant une plainte de douleur malgré elle. Son corps entier la fait encore plus souffrir que d’habitude, si seulement il n’y avait pas eu cet homme… Ah oui l’homme!

Réalisant que son geste a aussi eu des répercussions sur un autre être, elle se dépêche d’ouvrir les yeux pour s’enquérir de l’état du piéton. Elle réalise alors que par sa faute ils se retrouvent tous les deux sur le dos, les membres un peu enchevêtrés. La jeune femme s’empresse alors de s’éloigner un peu avant d’observer sa pauvre victime. :« Je suis vraiment désolée! Je ne savais pas comment freiner… Est-ce que ça va?» Elle regarde alors finalement le visage de l’homme pour voir s’il y exprime une quelconque souffrance, mais étrangement ce n’Est pas ce qui attire son attention. Ses sourcils se fronce légèrement. Vous avez probablement déjà eu cette impression de connaître quelqu’un, que ce visage vous est familier alors que vous êtes complètement certains de n’avoir jamais rencontré cette personne de toute votre vie? C’est exactement l’impression que Cassidy a à cet instant en voyant cet homme. Est-ce qu’une impression, une invention de son imagination ou bien quelque chose de plus important dont elle devrait s’inquiéter?




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Il avait mal dormi, le danseur. Il avait fait un mauvais rêve qui tenait d'ailleurs plus de la réminiscence que du songe. C'était des bribes, un patchwork d'images floues qui toutes ensembles n'avaient pas vraiment de sens mais ramenaient pourtant au même souvenir. Une rue pavée, deux parapluies. Des toits noirs, un chocolat chaud. Une sonate au piano. Ça sentait la pluie. C'était l'Autriche. Parfois ça lui prenait, il en rêvait de cette époque où ses seuls soucis étaient globalement la raideur de ses genoux, les coupures de courant et Elle. Alors ces nuits là comme cette nuit là, il se levait, buvait un verre d'eau et tentait de se rendormir. Échec. Les souvenirs affluaient les uns après les autres, revivre quatre ans en une nuit c'était épuisant. Se souvenir d'Elle, c'était épuisant. C'était il y a si longtemps, mais de nombreuses questions subsistaient encore, la plus véhémente restant "pourquoi ?"
Enfin, le jour se levait, l'aube rose, il fallait être productif, il fallait passer le temps. Le programme du jour était de bousculer ses habitudes ! Il ira à pied jusqu'à Carp View et il ne fumera pas sa clope sur la plage mais dans le parc. Pas de grands changements en somme, il allait à Carp View presque tous les matins, mais c'était déjà un petit effort dont il n'était pas peu fier. Cependant, avant ça, il ne s'était jamais rendu compte d'à quel point la route depuis Dragon Alley était longue. Et quand il arrivait finalement, la matinée était déjà bien entamée, des enfants couraient déjà dans le parc, lui roulait déjà sa cigarette en marchant sur un des petits chemins de terre.

Là, c'est la chute. Littéralement. La gravité doit avoir une dent contre lui. Quand il rouvre les paupières, Skjeggestad est allongé sur le dos, des membres étrangers emmêlés aux siens. Ça ne le surprenait même plus, il lâcha juste un long soupir, tout de même soulagé que son crâne n'ait pris qu'en dernier. Il lève la tête. Elle s'éloigne. Des excuses, encore. Il la regarde dans les yeux, les siens s'ouvrent encore plus grand. Il prit une grande inspiration. Relativiser. De toute évidence, celle là est bien trop jeune pour être Elle. Sól haussa les épaules comme unique réponse, n'ayant pas le courage de lui adresser le moindre mot. Il se releva, jeta un regard sur sa cigarette éventrée par terre, grommela quelque juron en norvégien, essuya ses paumes sur ses cuisses et tendit enfin une main palote et éraflée à la demoiselle.
Le truc, c'est qu'il avait la trouille de lui parler, qu'elle Lui ressemblait beaucoup trop, que si elle parlait allemand sa voix aurait probablement les mêmes intonations. Il avait presque envie de lui demander "t'as vécu en Autriche il y a, quoi, dix-sept ans ? Car j'y ai connu quelqu'un qui te ressemblait beaucoup !" Mais il ne le fit pas. Trop peur de la réponse. Lui qui d'habitude était si rationnel commençait à envisager la moindre hypothèse pouvant justifier cette ressemblance des plus troublantes, même les plus saugrenues d'entre toutes. Elle aussi avait l'air troublée, était-ce pour les mêmes raisons que lui ou juste parce qu'elle s'était fait mal ? Il était plus nerveux qu'à l'accoutumée, il avait probablement l'air d'un con, debout comme ça, les mâchoires contractées, sa main trop grande pointée plus ou moins vers le sol. Allait-elle comprendre qu'il proposait de l'aider à se relever ? Il avait l'impression d'avoir quinze ans, c'était ridicule au possible.
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We were both young when I first saw you.I close my eyes and the flashback starts: I'm standing there on a balcony in summer air. See the lights, see the party, the ball gowns, see you make your way through the crowd and say, "Hello "Little did I know... –Love Story, Taylor Swift-
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Alors que son regard est encore posé sur le visage de la victime ayant subi sa chute. Sans comprendre pourquoi, juste à l’observer elle se revoit elle-même dans une scène, dans un souvenir qui lui semble lointain. Elle se voit sur une scène qui lui semble vaguement familière, dansant aux côtés d’un homme avec qui elle se sait à l’aise, quelqu’un envers qui elle a pleinement confiance. Cependant, elle n’arrive pas à voir son visage, cette réminiscence étant trop floue et trop vague. Est-ce vraiment un souvenir ou bien un rêve, une invention de son imagination ou des faits réels? Malheureusement elle n’en a aucune idée. Voilà le problème quand nous sommes un être de plusieurs centenaires et que l’on se fait souvent convoquer, on finit par oublier plusieurs souvenirs et il devient donc difficile de dire ce qui relève du songe et ce qui relève de la réalité. On passe sans cesse notre temps entre les rêveries et le monde réel sans savoir ce que l’on a réellement vécu. Ce qui la fait encore plus douter  est l’expression de l’homme quand il la regarde à son tour. Lui aussi semble choqué, il a la même expression que lorsque l’on voit quelqu’un que l’on connait. Elle n’est donc pas la seule à avoir cette impression… Malgré qu’elle ait ce doute, elle préfère laisser l’homme en parler en premier en espérant qu’il en ait un meilleur souvenir qu’elle-même et qu’il puisse ainsi lui rappeler dans quelles circonstances ils se sont connus. Ce serait insultant de lui avouer que même si elle le connait, elle ne garde que très peu de souvenirs de leur rencontre. Peu de personnes peuvent comprendre cela des génies, le fait qu’on ne peut pas se souvenir de tout. La seule chose donc la génie peut être certaine, c’est qu’ils ne se sont pas rencontrés au bar. Il n’est pas un client.

La jeune femme remarque finalement la main qui lui est tendue et réalise à quel point c’est impoli de ne pas répondre et de ne pas accepter son aide, surtout que tout ça est de sa faute. Elle attrape donc cette main, acceptant finalement son offre et se remet alors sur pied. Elle semble n’avoir que quelques éraflures heureusement, et se doute bien que c’Est grâce à celui qui a amorti sa chute. Elle décide alors de briser la glace en le remerciant tout en mettant une petite touche d’humour. :« Merci d’avoir amorti ma chute, grâce à vous je n’ai pas de blessures graves et surtout je n’ai pas foncé dans un arbre ou dans quelque chose de pire encore. Et merci de m’avoir aidé à me lever…» A gardé sa main dans la sienne et la secoue alors en guise de salutation et de remerciement, décidant d’en profiter pour le «provoquer» afin qu’il lui rappelle où ils auraient pu se rencontrer, de plus, connaître son nom pourrait peut-être l’aider :«Je m’appelle Cassidy. Et vous?»




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L'imprudente se releva enfin et elle avait vraiment de toutes petites mains comparées à celles de Skjeggestad. Elle le remercia d'avoir amorti sa chute, tentative inefficace de faire de l'humour à laquelle le tempestaire ne répondit que par un sourire un peu forcé. Ses sourcils étaient froncés. Il serra sa main, avec peut-être un peu trop de fermeté, il ne se rendait pas vraiment compte. Alors elle se présenta enfin. Cassidy. Ce n'était pas Elle. Son visage s’adoucit, lui donnant un air peut-être plus sympathique. Il était aussi soulagé que déçu ; ce n'était donc pas un fantôme du passé qui lui était littéralement tombé dessus mais un parfait hasard génétique. Il aurait possiblement été heureux de revoir son Autrichienne de jadis mais il l'était sans doute encore plus de s'être trompé. Faut dire qu'il n'avait aucune idée de quelle aurait été sa réaction s'il s'était retrouvé face à Elle. Après tant d'années, ç'aurait été ni joli, ni émouvant.

Il se contenta d'un sobre « Sól. » Pas envie de se présenter par son premier prénom comme il le faisait encore quinze ans en arrière. Pas envie de lui apprendre à prononcer Torgeir. Sól c'était simple, une seule syllabe, ronde et douce, qui faisait amplement office d'introduction. Torgeir, avec l'accent de Bergen, sonnait nettement plus agressif, lui évoquait le combat entre le dieu du Tonnerre et le Serpent de Midgard qu'il se sentait obligé d'expliquer à chaque fois, lui promettait de sempiternels "es-tu Suédois ?" qui l'épuisaient au plus haut point. Skjeggestad lâcha enfin sa main pour saisir son paquet de tabac dans une de ses poches et se rouler une cigarette. Dire qu'il fumait ses émotions est assez proche de la vérité, il se plaisait à imaginer ses chocs, ses tracas, s'envoler en légères volutes translucides.

Comme il farfouillait à la recherche d'un briquet, sa clope entre les lèvres, il risqua un « Vous avez de la famille en Autriche ? » qu'il regretta presque aussitôt. Ce n'était pas une question qu'on pose à une inconnue. A nouveau mal à l'aise, son cœur battant un peu trop vite, attrapant enfin son tempête, il alluma nerveusement sa cigarette. En temps normal, avec une jeune femme lambda, il aurait suggéré de laisser tomber les patins à roulette pour tenter quelque chose de plus stable comme la marche à pied et serait reparti en souriant. Mais faut croire que ce n'était pas une jeune femme lambda, qu'il se sentait obligé de rester. Son regard voletait, il la scrutait, cherchant inconsciemment une preuve, un détail qui prouverait qu'il s'agit bien d'Elle, souhaitant en secret n'en trouver aucun.
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Quand l’homme prend sa main dans la sienne, Cassidy est bien forcée de constater que sa main semble effectivement minuscule dans celle de ce grand homme plus massif. Il faut avouer que ce contact n’Est toutefois pas désagréable pour la jeune rousse, la main de l’homme étant un peu chaude. Quand elle tente de détendre l’atmosphère, elle voit bien que c’est un échec au sourire forcé que lui adresse l’inconnu. Bon, c’est vrai que ce n’est pas tout le monde qui apprécie de se faire foncer dedans par une inconnue, mais il y a moyen de prendre sur soi et d’être un minimum agréable, après tout ce n’est pas comme s’il s’agit d’une action volontaire. Elle a simplement eu la mauvaise idée de faire du patin à roulette seule et sans savoir comment freiner, elle n’aurait jamais pensé que cela pourrait mal se terminer! Il a même les sourcils froncés, signe évident qu’il est loin d’être content. La génie se mord alors la lèvre, s’en voulant d’être la cause de cette mauvaise humeur. En même temps ce n’est pas sa faute si elle est tombée sur un grincheux, elle aurait tenté de tomber sur quelqu’un de plus agréable si elle avait su. La jeune femme est alors surprise en voyant les traits de l’homme s’adoucir. Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’il change d’attitude si soudainement? Elle n’a pourtant rien fait de particulier, elle s’est seulement relevée et lui a dit son nom. Peut-être qu’elle n’en est pas la cause après tout, il est possible que lui-même ait pensé à quelque chose qui a causé ce changement d’attitude… Enfin bref, elle ne va pas s’en plaindre de toute façon. Tant mieux s’il est de meilleure humeur!

Quand il partage à son tour son nom, une espèce d’étincelle illumine le cerveau de Cassy, comme une impression de déjà-vu. Elle a déjà entendu ce prénom auparavant elle en est convaincue… Pourtant ce n’est pas un prénom courant, alors comment? Ses souvenirs tentent de lui montrer un visage, mais même en fermant les yeux celui-ci reste flou et indéfini. Aurait-elle rencontré cet homme auparavant, voire dans une de ses précédentes invocations? Ou peut-être bien que par les plus grands des hasards elle a rencontré deux Sol dans son existence, ce qui n’est pas une possibilité à exclure malgré qu’elle soit très peu probable, voire même quasi improbable. Même si elle n’arrive pas à se souvenir du visage de ce mystérieux Sol, un autre nom lui vient toutefois à l’Esprit : Torgeir. Pourquoi? Elle n’en a fichtrement aucune idée et elle se sentirait stupide de le dire à voix haute. Avec tous les siècles qu’elle traîne derrière elle, il n’est pas rare que son esprit s’embrouille soit en endormant des souvenirs ou même en combinant certains d’entre eux ensemble, créant ainsi des sortes de faux souvenirs qui l’induisent  en erreur plus souvent qu’autrement. Elle regarde l’étranger prendre une cigarette avec indifférence. Pour sa part, ce genre de substance n’a aucun effet sur son organisme donc elle y reste indifférente. Quant aux autres, le choix leur appartient et elle n’a aucun droit de les juger simplement parce qu’ils fument. Pendant ce silence, la casse-cou se questionne à savoir pourquoi ils restent plantés l’un devant l’autre à discuter au lieu de repartir chez soi. En cette époque où tous semblent n’être intéressés que par leur petit nombril, il est plutôt rare que des inconnus discutent ensemble, même s’ils sont entrés brutalement en collision. Normalement chacun se relève et s’excuse en grommelant avant de s’éloigner. Or, l’homme et elle ne semblent pas avoir l’intention de partir ni l’un ni l’autre, comme si quelque chose qu’ils ne comprennent pas les poussent à se parler. Pour être franche, la génie a l’impression qu’il s’agit d’une rencontre importante et que ce n’est pas pour rien que le hasard les a poussés l’un vers l’autre. Quelque chose chez cet inconnu lui semble familier et elle bien déterminée à connaître la raison.

Alors qu’elle fouille sa mémoire compliquée à la recherche d’un indice, son fil de pensées est interrompu par une question pour le moins inattendue. L’Autriche? Pourquoi l’Autriche? À cet instant toutefois, des images claires de ce pays fusent de toute part. L’odeur de la pluie, les boissons chaudes, les toits sombres, les rues pavées, un appartement sombre, la silhouette d’un homme, de la poussière de fée… Toutes ces images l’envahissent d’un coup, lui donnant presque la nausée. De toutes ces images elle n’en tire qu’une conclusion absolue : l’Autriche ne lui est pas étrangère, elle y est allée de cela elle en est convaincue. Il faut dire qu’avec toutes ses années d’existence il y a très peu de pays qu’elle n’a pas visité, mais de celui-là elle semble en avoir gardé des souvenirs très forts de sentiments et c’est à ce moment qu’elle est plus frustrée que jamais de ne pas réussir à se souvenir de ses précédentes invocations. Elle a une très forte intuition que des choses importantes ce sont passées là-bas sans qu’elle arrive à savoir quoi. Est-ce que le fait qu’il l’interroge sur ce pays n’est qu’un pur hasard ou bien fait-il partie de ces événements? Serait-ce la raison pourquoi il lui semble si familier? C’est complètement ridicule, quelles seraient les chances qu’elle croise le même homme dans deux pays totalement différents? Elle n’ose pas faire des liens aussi complexes alors que ses souvenirs sont si vagues, malgré tout, elle n’est pas du genre à mentir et dit alors la vérité. :«Pas à ma connaissance non, mais j’y suis déjà allée. C’est un pays magnifique, peut-être même que j’y retournerais un jour, qui sait. Est-ce que ce serait trop indiscret de demander pourquoi cette question? Est-ce un pays que vous appréciez particulièrement?» Bon, il est vrai qu’elle n’a pas dit toute la vérité du genre : j’y suis allée dans une de mes anciennes vies mais je ne m’en souviens pas. Après tout elle ne veut pas se faire prendre pour une cinglée non plus! Et puis il n’a pas besoin de tout savoir, il a simplement demandé si elle y avait de la famille.




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Skjeggestad était si nerveux qu'il avait presque honte. Allons, tant d'émotions juste pour une femme de hasard ? Ridicule. Affligeant. Il plissa les yeux, ébloui. Le soleil dardait encore de ses rayons. Au moins, il n'était pas stressé au point de faire tomber la pluie, ce qui était déjà un bon point car il ne se serait pas non plus senti d'expliquer un orage intempestif. La cendre au bout de sa cigarette tomba sur sa chaussure. Elle réfléchit, elle hésite. Elle semble chercher un souvenir, l'effleurer du bout des doigts sans jamais réussir à le saisir pleinement. Et lui de s'interroger. Les fées étaient-elles dotées d'une exceptionnelle longévité ? Cassidy ressemblait trait pour trait à celle qui l'avait abandonné, mais il y avait quelque chose de différent, une nuance infime qui avait pourtant beaucoup trop d'importance. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, ça le frustrait.

Elle s'était donc déjà rendue en Autriche. C'était de pire en pire, des pièces d'un puzzle mal découpé. « Pourquoi cette question ? » Il haussa un sourcil. Elle avait raison. Pourquoi cette question ? Sól n'était pas un fin menteur mais il savait au moins esquiver les questions auxquelles il ne préférait pas répondre. Il baissa les yeux, tira longuement sur sa clope. « J'y ai vécu quelques années. A Salzbourg, précisément. D'ailleurs, comme à l'époque je jouais du violon, j'apprenais des morceaux de Mozart pour impressionner mes camarades, tenir le rôle de l'étranger qui connait mieux le pays que les natifs eux-mêmes … » Il laissa échapper un rire légèrement enfumé et légèrement amer à l'évocation de cette anecdote. Il regrettait d'avoir vendu son violon. Depuis le temps, c'était certain qu'il ne savait plus jouer la moindre note. « Et puis à l'époque … » Il soupira et bien qu'il tentât de la regarder tout droit, il n'arrivait pas à empêcher son regard de passer d'un œil à l'autre. Gauche. Droite. Gauche. Droite. L'un était plus petit que l'autre. Ou était-ce l'inclinaison de ses sourcils qui donnait cette impression d’asymétrie ? Il regarda sa bouche.

« C'est ridicule, je parle comme un vieillard. Pour dire des choses bêtes, en plus. » Ça ne servait à rien de poursuivre. Il l'importunait. Il se faisait du mal. Cassidy était Cassidy et Cassidy n'était pas son Souvenir. Alors il profitait de ce hasard, de la présence de cette femme de hasard déposée là pour lui rappeler à quel point il était con de stagner comme ça, de perdre son temps à ruminer des vieilles histoires. Il fit un nouveau sourire à la jeune femme, bien plus franc que le premier. Il bafouilla un « Je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps. » martelé par son accent, déformé par l'émotion, puis prit une dernière bouffé sur sa cigarette avant de jeter le mégot au sol. Il recula d'un pas. Juste un. Comme ses jambes ne semblaient pas décidées à se déplacer, ses yeux restaient rivés sur cette silhouette des plus familières.
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Cassidy & Sol


« Pourquoi cette question ? »Alors qu’elle interroge l’homme sur la raison de sa question plutôt inhabituelle, il semble lui-même déstabilisé, comme s’il ne s’attendait pas à ce qu’elle le questionne. Pourtant, n’importe qui se demanderait pourquoi d’un coup un total inconnu nous demande si nous avons de la parenté dans un autre pays non? Surtout un pays aussi peu connu que l’Autriche, ce n’est pas comme s’il lui a demandé si elle est américaine ou ce genre de nationalité que tout le monde connait. C’est quelque peu étrange qu’il ait justement nommé le nom d’un pays faisant remonter des souvenirs de la génie à la surface, mais d’un autre côté celle-ci a été convoquée tellement de fois au cours des derniers siècles qu’il y a peu de pays qu’elle n’a pas visité. Malgré tout, ces souvenirs d’Autriche semblent importants et puissants, comme si un évènement marquant s’y est passé… Bien sûr toutes ses invocations ont été marquantes jusqu’à un certain degré, chacune d’elle ayant forgé la personne qu’elle est aujourd’hui, mais il est vrai que certaines de ses vies antérieures ont eu plus d’incidence sur son existence que d’autres. Plus elle tente de se souvenir de l’Autriche, et plus ces souvenirs semblent fuir.

Entendant Sol s’exprimer à nouveau, elle sort alors de ses songes pour y porter attention, ne voulant pas être impolie et étant curieuse de savoir ce que lui avait vécu en Autriche. « J'y ai vécu quelques années. A Salzbourg, précisément. D'ailleurs, comme à l'époque je jouais du violon, j'apprenais des morceaux de Mozart pour impressionner mes camarades, tenir le rôle de l'étranger qui connaît mieux le pays que les natifs eux-mêmes … »Aux paroles de l’homme, une mélodie se met à résonner dans sa tête, une chanson qu’elle se remémorait. Par réflexe ses yeux se fermèrent alors pour se concentrer sur ce souvenir remontant à son tour à la surface. Du violon à ne pas en douter… Elle se revoit, entourée d’une couverture chaude, un chocolat chaud entre les mains et les yeux fermés pour admirer la beauté de cette mélodie. Étant amatrice de danse, la musique intéresse bien sûr aussi Cassidy, puisque celles-ci sont étroitement liées. Elle a toujours aimé laisser ses pas se faire guider par cette mélodie… Plusieurs mélodies s’enchaînaient, comme si elle avait écouté ce violon des centaines de fois sans s’en lasser. Les coïncidences continuaient de s’accumuler, cela commence même à l’effrayer. L’Autriche, ce violon… Pourtant, elle ne peut pas être certaine que vraiment le passé d’elle et cet homme soient liés. Peut-être que ce n’est même pas en Autriche qu’elle a écouté cet instrument, mais lors d’une autre invocation et que ce sont simplement les mots de l’homme qui ont ramené ses différents souvenirs. Sa tête commence à lui faire mal en raison de sa mémoire qui refuse de lui donner accès. Sol… Même ce prénom lui semble si familier… Elle a l’impression que cela ranime quelque chose dans son cœur sans même comprendre pourquoi. Elle veut en apprendre plus sur cet homme, elle veut comprendre pourquoi il anime ainsi de vieux souvenirs enterrés et qui auraient dû être oubliés à jamais.

« C'est ridicule, je parle comme un vieillard. Pour dire des choses bêtes, en plus. » La génie revient alors les pieds sur terre, à une telle vitesse que cela lui donne presque le vertige.:«Mais non ce n’est pas du tout ridicule! Et ce n’est pas bête non plus, le violon est un merveilleux instrument, j’ai un ami qui jouais autrefois et j’adorais l’écouter.» Elle ne savait pas encore si ce fameux ami en question pourrait être cet inconnu, mais elle ne fait rien de mal en disant une semi vérité. Elle est certaine que la personne, un homme sans aucun doute, qui jouait du violon pour elle lui était cher, surtout pour qu’elle l’écoute aussi souvent. :«Je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps. » La simple idée qu’il parte sans qu’elle ne puisse faire sa connaissance l’effraie, Cassy tente alors d’improviser rapidement une excuse pour l’empêcher de partir. :« Mais non vous ne me dérangez pas du tout! Au contraire c’est très agréable de discuter avec vous! On  pourrait même aller dans un petit café et continuer de parler de l’Autriche si cela vous dit. En tout cas cela me ferait très plaisir.» Pour tenter de le convaincre elle lui adresse son plus beau sourire. Ce fameux Sol est la clé de ses souvenirs de ce pays, elle n’en doute pas un seul instant, elle sait donc qu’il lui est nécessaire si elle veut un jour démêler tous ces souvenirs qui lui reviennent d’un coup. Attendant sa réponse avec une certaine inquiétude, elle va s’asseoir sur le banc le plus près pour retirer ses patins à roues de malheur et les remplacer par des souliers plus convenables pour marcher, elle a fait bien assez de dégâts pour aujourd’hui.





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Ce n'était pas ridicule ? Ce n'était pas bête ? Son cœur manqua un battement quand elle mentionna un certain ami qui jouait du violon. « C'est vrai que c'est un bel instrument... » ajouta-t-il sans conviction. Il esquissa un sourire quand elle lui proposa d'aller dans un café et Sól sentit ses joues tiédir alors qu'elle sourit à son tour. « Mais je connais un endroit sympa par là bas. » Il désigna du menton une direction aléatoire qui n'était autre que l'entrée du parc et attendit qu'elle défasse ses patins, ne pouvant s'empêcher de gigoter. Une fois cela fait il commença à avancer, s'assurant qu'elle le suivait. Il était dégueulasse, ce parc. Les incendies, ça ne pardonne pas.

Il sentait comme une orgue entre ses côtes. Et enfin, alors que ses pas l'avaient guidé hors de ce fichu parc, que ses talons cognaient sur du dur, il se risquait à jeter quelques coups d’œil en arrière, la regarder marcher. Il manqua encore de trébucher, alors il regardait à nouveau droit devant lui, marchant sans objectif précis, excepté peut-être celui de tomber sur un café. Toujours plus nerveux, Skjeggestad surveillait le ciel malgré lui. Précautions inutiles, aux vues du soleil éclatant qui lui tapait sur le crâne il y avait très peu de chances que son pouvoir se déclenche. Enfin, le malheureux préférait ne pas prendre de risques. Sait-on jamais.

« Pour être honnête avec vous, l'envie m'est passée de parler de l'Autriche. Si ça vous aurait réellement fait plaisir, j'en suis navré. » Ils étaient assis l'un en face de l'autre dans un café des plus banals. Sól avait marqué une pause pour allumer une cigarette, probablement aussi pour ajouter au côté dramatique. Il regarda Cassidy dans les yeux, en travers de la fumée. C'était un regard froid, une expression neutre. Il voulait se redonner une contenance, placer aussi une certaine distance. Du surnaturel il en avait vu au long de sa vie et cette histoire là ne sentait pas vraiment la normalité. Il reprit : « En réalité, j'aimerais savoir qui vous êtes. Plus précisément ce que vous êtes. Les coïncidences c'est bien joli, mais il y a tout de même une limite. » Il fit tomber sa cendre par terre. Ce n'était pas très malin et même un peu dangereux de poser une telle question de but en blanc. Faut croire que Skjeggestad en avait assez de rester dans le silence et l'hésitation.
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We were both young when I first saw you.I close my eyes and the flashback starts: I'm standing there on a balcony in summer air. See the lights, see the party, the ball gowns, see you make your way through the crowd and say, "Hello "Little did I know... –Love Story, Taylor Swift-
Cassidy & Sol


Sans vraiment se méfier, elle avait suivi l’homme pas à pas. Normalement il ne faut pas faire confiance à des inconnus, mais après tout ils parlaient depuis un moment déjà et il ne semblait pas menaçant. Il n’avait posé aucun geste suspicieux et au contraire il semblait en quelque sorte aussi confus qu’elle. C’est son instinct qui l’avait poussé à le suivre sans hésitation. Il est vrai que normalement elle n’est pas du genre à prendre beaucoup de précautions, mais elle faisait étrangement réellement confiance à Sol, comme une personne que l’on connait depuis longtemps. Il est vrai qu’il arrive souvent que l’on croise quelqu’un que l’on a déjà rencontré alors que ce n’est pas le cas, mais normalement cette impression disparaît généralement au bout de quelques secondes. Dans ce cas-ci pourtant c’était le contraire, plus elle passait du temps avec ce presque inconnu et plus elle avait l’impression de le connaître.

Plongée dans ses pensées, elle s’est à peine rendue compte qu’ils étaient arrivés au café. Elle s’assoit alors en face de l’homme et fronce légèrement les sourcils quand il refuse de parler de ce pays. Y a-t-il vécu de mauvais souvenirs? En fait maintenant qu’elle y pense il semble plutôt morose depuis leur rencontre… Toutefois elle ignore s’il est toujours ainsi ou bien si c’est sa présence qui le gênait. Mais après tout, si c’était le cas il n’aurait pas accepté de prendre un café avec elle non? « Oh non ce n’est rien, je comprends parfaitement. Je ne crois pas que ce sera si difficile de trouver un autre sujet de conversation.» Elle lui sourit alors pour le rassurer. D’ailleurs, pourquoi a-t-il accepté de venir ici avec une parfaite inconnue? Elle ne tarde pas à comprendre quand c’est finalement lui qui la questionne à son tour :  «En réalité, j'aimerais savoir qui vous êtes. Plus précisément ce que vous êtes. Les coïncidences c'est bien joli, mais il y a tout de même une limite. » Ah, il semble effectivement avoir réussi à trouver un autre sujet de conversation même si ce n’est pas le sujet préféré de la jeune femme. En fait, elle n’est pas tout à fait certaine si elle comprend bien le sens de la question. Quand on demande à quelqu’un qui elle est, elle dit son nom, son métier et ce qu’elle aime dans la vie, ce genre de choses quoi. Cependant, le fait qu’il avait reformulé sa question semblait donner un tout autre sens. Elle prit la peine de se concentrer un moment sur l’énergie que dégage son interlocuteur. En sentant une magie étrange se dégager de lui elle comprend alors le sens de sa question. Un petit sourire étire alors le coin de ses lèvres et elle se met à parler à voix basses pour que les autres clients du café n’entendent pas leur discussion particulière. «Vous êtes plutôt perspicace à ce que je vois… Je suis une pauvre génie coincée sur terre par les malheurs du destin…Ai-je le droit de vous renvoyer la question?» Il est plutôt rare qu’elle ait la chance de discuter avec des êtres surnaturels en dehors de l’OBCM. Il est alors étrange pour elle d’avoir une conversation banale avec un inconnu d’origine magique, surtout que son instinct ne cesse de lui répéter qu’elle l’a déjà croisé auparavant. L’aurait-elle vue à l’organisation? Si c’était le cas, alors pourquoi l’Autriche semble être une information si importante?

HRP: profondément pardon pour le retard, je sais que ce lien est important pour toi Awkward ft. Sol 1226555958




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