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 With a little help from my friends ? Neeve & Balthier

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Qu'est-ce qu'il reste quand on a tout perdu ?

Neeve & Balthier

Que faire de sa vie quand son rêve le plus cher tombe totalement en miettes sous vos yeux et que vous ne pouvez pas recoller les morceaux ? Certains diront qu'il faut se trouver un nouveau rêve. Moi, je pensais plutôt qu'il fallait piétiner ces miettes, histoire de marquer au fer rouge dans sa chair que tout était bel et bien fini et que tout n'était que fumée. Un peu comme les phases du deuil, j'avais passé le déni et le chagrin, maintenant j'étais en plein dans la colère. Et cette fois, très peu de choses pouvaient me calmer, m'apaiser. Seul Raphaël y arrivait, et encore, il lui fallait beaucoup de patience, et c'était après plusieurs tentatives. Autrement, je pètais littéralement les plombe et je fracassais tout ce qui me passait sous la main. Je n'avais plus de pouvoirs, je ne pouvais plus pratiquer la magie, je n'étais pas l'Elu, celui que j'avais toujours cru être, je n'étais plus qu'un vulguaire humain qui ne pouvait plus qu'être spectateur de son destin. Toutes ces années à étudier, à apprendre de nouveaux sortilèges, à maîtriser la magie qui sommeillait en moi. Tout ceci pour rien... Pour me les voir retirer par une bande de tueurs et haineux qui n'avaient fait que créé le chaos. Bien joué, les mecs.

Je me sentais inutile, incapable, je me sentais comme... un moins que rien. Qu'est-ce que j'étais après tout ? Rien d'autre qu'un moins que rien, un humain faible et sans aucun pouvoir. Debout devant mon énorme bibliothèque, un verre de scotch à la main, une cigarette dans l'autre, je fixais chacun des livres sur les étagères. Eux non plus ne servaient plus à rien. Ils ne pouvaient servir à personne maintenant, pourquoi est-ce que je les gardais ? Plus personne ne pouvait pratiquer la magie, plus personne ne pouvait l'apprendre. Autant les détruire ! Prenant une profonde inspiration, et une gorgée de scotch, je posais mon verre sur mon bureau et m'approchais de la première étagère, la plus haute, renversant tous les livres sur la moquette, me foutant de les abîmer. J'avais perdu ma vie avec eux, ces livres n'étaient que mon propre reflet, le reflet de mon échec, de mon inutilité. Les étagères se vidèrent petit à petit et devant la bibliothèque commença à se former un énorme tas de bouquins sans vie, désséchés. Une fois ma tâche finie, toutes les étagères vides, je repris mon verre pour boire une nouvelle gorgée, versant le reste d'alcool sur le tas de livres. Prenant ma cigarette entre deux doigts, je la regardais un long moment. J'allais pour la jeter, mais quelque chose me retint. Un minuscule espoir. Et peut-être aussi la peur de cramer la baraque. Écrasant ma cigarette dans le cendrier sur mon bureau, je me laissais retombé sur mon fauteuil, en face de la pile de livres, soupirant. Avant de supprimer la magie de chez moi, je devais supprimé l'espoir. Fermant les yeux, je finis par entendre des bruits de pas dans le couloir, venant dans ma direction.

Ce n'est pas le moment, fous-moi la paix, Anonyme.


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[oublie mon mp en fait, j’ai rien changé :D]



Cela commence à se savoir que plus rien n’est plus pareil dans le monde magique… Officiellement, je suis toujours une magicienne, mais je ne pratique plus pour soi-disant me consacrer à ma vie humaine. Il paraitrait que depuis 3 ans, je mange bio, fait du sport, n’enchante plus rien, vit en totale harmonie avec la nature. J’aurai trouvé la foi et délaisser mes connaissances. Rien de tout cela n’est vrai mais il fallait bien que je me justifie après l’accident. Ou plutôt le meurtre de mon tendre époux à la con.
Me dépatouiller d’Adsila est impossible pour le moment, encore plus depuis la fin de l’ère magique. J’avais foi en l’aide de mes rares amis encore capable de faire quelque chose. J’ignore encore ce qu’il s’est passé cet été, je n’ai pas toute les pièces du puzzle, mais cela a chamboulé la ville. Aujourd’hui j’essaye de garder le contrôle mais je suis de plus en agressive, méchante et mal-aimable. Je viens de virer un employé du musée sans raison valable. J’attends qu’on vienne me taper sur les doigts, je vais le regretter. Mon emplois et le luxe qu’il m’apporte est la seule chose qui fait qu’Adsila ne me détruit pas complètement. En plus de trois ans il ne sait toujours pas me faire jouer mon rôle. A l’heure actuelle, peut-être serait-il meilleur que moi ? Trop de questions se bousculent dans ma tête. L’heure est venue pour moi de m’accrocher de toutes mes forces à mon humanité. J’ai lu beaucoup de livre à propos des Wendigos, énormément. Les informations sont sans sources et peu variées, mais une chose m’a marqué. Si la cohabitation dure, les caractères s’étiolent pour laisser place à un véritable monstre.
Je frissonne d’angoisse à cette pensée. Mon cadi bouscule un étal de légumes et un chou roule par terre. Ce n’est pas le moment de penser à cela Neeve … je ramasse le légume et poursuit calmement mes courses, m’efforçant de me focaliser sur ma liste de la semaine. Du lait et après, finit, direction les caisses.


***


C’est elle. Si j’avais imaginé un jour la revoir à Bray … à la caisse du supermarché. Rien de ce qui ne m’affecte ne semble la toucher. Après tout, elle est simplement humaine elle. Un malaise me saisit, je sens mes tripes se tordre dans tous les sens. Cette femme a gâché ma vie ! Je ne l’avais pas revue depuis la fin du procès du pauvre clochard accusé du meurtre de mon mari et du batard qu’ils ont engendré. Mes jointures blanchissent autour de l’anse du panier. Je suis bloquée là, au milieu de l’allée, à gêner les autres clients. Je croise son regard, elle me sourit la garce. J’hallucine. Mon panier et le pack de lait s’écrasent au sol. Cette femme n’a pas conscience que je n’ai jamais digéré la perte de mon mari. Ce bébé qu’il a eu dans mon dos. Leur mort par ma faute. Non ça en fait, je n’y suis faite. Je fais demi-tour dans un claquement de talon et rejoins ma voiture sans nourriture. J’ai l’estomac noué. Assise derrière mon volant, j’essaye de me calmer. Quelques larmes de rages coulent sur mes joues. Il faut que je me change les idées.

Aller chez Balthi’ est la première chose qui m’est venue en tête lorsque j’ai démarré le moteur. Roulant à tombeau ouvert, je suis rapidement arrivée dans son quartier puis en bas de sa porte. J’aurai pu vivre dans ce quartier chic, exposer mon blinbling aux yeux de tous. Comme Blathier. Je toque à la porte, un peu plus calme qu’au supermarché. Personne ne me répond mais j’entends qu’il est chez lui. Il y’a même un sacré bordel. Timidement, je tourne la poigné et pousse la porte. « Balth’ ? C’est moi … J’avance à petit pas dans le couloir menant au bruit qui m’arrive aux oreilles. « Ce n'est pas le moment, fous-moi la paix, Anonyme. Je trouve mon vieil ami légèrement ivre au milieu de son salon dans un capharnaüm monstre. Tous ses livres sont au sol, parmi du verre de cadre et autres bibelot ayant un jour trônés sur une étagère.

« Eh bien ! On pète un plomb ? constaté-je en m’approchant du mage. Je le regarde, assis dans son fauteuil immense. « Tu permets ? Je fais comme chez moi, je sais que je peux. On se connait depuis tellement longtemps Balthi’ et moi … Egoïstement soulagée par l’oublie de mes pensées sombre, je me sers un verre de scotch et m’empare d’une cigarette. Je fais attention de ne pas froisser ma jupe crayon en m’asseyant sur le canapé et allume la cigarette. Tu préférerais que ça soit Raphaël … ?
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Qu'est-ce qu'il reste quand on a tout perdu ?

Neeve & Balthier

A part Raphaël, personne ne venait me rendre visite, j’étais donc plus que surpris de voir Neeve devant moi, enfin, en face de moi dans le canapé, la regardant se servir un verre et allumer sa cigarette. Mon cœur s’accéléra à la pensée de ce qui pourrait arriver si elle la faisait tombé sur le tas juste devant elle, avant de me rappeler que c’était exactement ce que j’avais voulu faire quelques secondes plus tôt. Si ça arrivait, par accident, je ne pourrais plus reculer et qu’accepter que c’était bel et bien fini et que je ne devais plus garder un seul espoir, que la magie m’avait coûté ma vie, en plus de me faire vieillir prématurément à force d’absorber autant de connaissance et de puissance diverses. Mais d’un autre côté, je gardais cet attachement stupide à ces vieux ouvrages poussiéreux qui avaient eu tant de valeur par le passé mais qui étaient maintenant réduit à des mots écrits sur du papier qu’une petite élite avait vénéré. Et si cet héritage venait à partir en fumée, je ne me le pardonnerai pas. Autant que je ne me le pardonnerai pas d’avoir la faiblesse de croire encore à une illusion.
Alors qu’intérieurement un débat avait lieu, je restais pourtant de marbre face à mon amie, même si mes yeux guettaient sa cigarette. Et son décolleté, je devais le reconnaître. Je finis par me redresser dans mon fauteuil et prit une profonde inspiration en détournant le regard, sur le plafond cette fois-ci, puisque la vue du bordel était douloureuse, et celle de Neeve était lubrique. Enfin, comme quoi, je n’avais pas perdu complètement ma personnalité dans cette histoire. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire là ? Est-ce que c’était Anonyme qui lui avait dit de venir pour me donner un coup de pied au cul ? Est-ce qu’elle voulait parler de tout ce qui était arrivé depuis quelques mois ? Est-ce qu’elle venait d’elle-même pour m’en coller une ? Je n’aurais la réponse qu’en ouvrant la bouche pour le savoir, mais ma langue et ma gorge se noyaient dans un bain d’amertume, qui risquait d’inonder la pièce si je desserrais les dents. A la place, je me levais pour faire quelques pas et donner au passage un coup dans le tas de livres parfumés au scotch, essayant de lutter contre cette petite voix qui me hurlait de les sortir de là et de les sécher.

Il y a un tas de choses que j’aurais préféré. Mais que ce soit toi ou Raphaël, je ne supporte plus de voir personne.


En vérité, chaque fois que je voyais mon Génie, mon ambition, mon rêve, mon but dans la vie me revenait en pleine gueule pour me montrer à quel point je m’étais planté sur toute la ligne et à quel point j’avais été stupide de croire à un rêve de gosse. Mon vœux nous liait tous les deux jusqu’à ma mort, mais dans l’état actuel des choses, Anonyme resterait coinçait sur Terre même une fois que j’aurais trépassé. Par ma faute. Si je ne l’avais pas invoqué, il serait réellement libre dans le monde des Esprits et pourrait jouir de cette toute nouvelle liberté sans craindre de souffrir davantage de sa présence ici. Une autre belle connerie de ma part. Soupirant, je pris la bouteille de scotch pour remplir mon verre et retournais m’asseoir en face de Neeve, reposant les yeux sur elle.

Qu’est-ce que tu viens faire là ? Je ne peux plus t’être d’aucune aide. Déjà que je ne l’étais pas avant, ce n’est pas maintenant que les choses vont s’arranger.


DEV NERD GIRL

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Si je m’attendais à ça ! Le grand Balthier qui pète les plombs. Ça me fait de la peine mais je jubile un peu aussi, certainement cette nouvelle partie de moi très piquante et méchante. Il a bien saccagé son bureau le bougre d’âne. Un peu plus et il faisait disparaitre en fumée sa magnifique collection de grimoire. Et pas par magie, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne sens pas de présence dans la maison, son Génie n’est pas dans le coin. Il doit bien avoir fui l’ambiance morbide qui règne ici. Balthi’ me répond d’un ton éteins qu’il aurait bien aimé que je m’abstienne de venir. A la base je venais me saouler avec mon vieil ami pour oublier mes peines, mais pas la peine de le lui dire. Ça ferait un poil opportuniste. Cela dit, avec une excuse pareille, je pourrais me casser et le laisser dans avec ses démons. Sauf que la Neeve de base n’est pas comme ça et je dois continuer a entretenir ce caractère amical et sympathique. « Désolée, mais vu l’état dans lequel toi et ton appart êtes, je ne fais pas partir… » Je décroise et recroise les jambes en voyant Balthier loucher sur mon décolleté. Décidemment, j’aimerai beaucoup lire dans les pensées pour savoir ce qu’il s’imagine. Après tout, c’est un très bel homme… Je porte le verre à mes lèvres et goute sensuellement au breuvage. Ce n’est pas très malin de jouer à ce jeu avec un mage coupé des pouvoirs qui en veut à la terre entière, mais c’est plus fort que moi.

« Je passais voir mon vieil ami… Je sais que tu ne peux rien pour moi, surtout en l’état actuel des choses. J’ai toujours envie de me débarrasser d’Adsila mais … ce Djinn me fait ressentir de nouvelles sensations … Et ce foutu Djinn m’influence surtout de plus en plus, immisçant son caractère débauché dans le mien. Depuis quelques semaines, j’ai de courtes absences sans perdre pour autant le contrôle. Il me fait parler et bouger sans que je ne m’en rende compte. Il gagne en force avec la porte des esprits qui a été ouverte. Ce petit bâtard m’a fait me lever et enjamber le tas de livre pour me planter dos à Balthier, devant la fenêtre. Un peu déboussolée de cette manipulation, je m’humecte les lèvres en pivotant sur moi-même. Appuyée sur le radiateur, j’essaye de rattraper la situation embarrassante. Je descends le verre cul sec en songeant à prendre congé, mais je prends soudain conscience d’une chose. Adsila m’a manipulée mais dans le fond, il m’a juste fait dire ce que je pense. Je n’ai jamais été aussi épanouie sexuellement que maintenant, mon travail se passe a peu près bien et j’ai encore quelque amis. Amis qui, soit-dit en passant, sont très très sexy si l’on regarde Balthier…

J’entends Adsila ricaner au fond de moi, son rire résonnant dans mon ventre. D’une main je défais mon chignon et laisse mes cheveux lâches sur une de mes épaules. « Je peux m’en aller si tu le souhaite … » soufflé-je en écrasant mon mégot dans le cendrier.
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