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 Sad night (Leila & Utah)

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Leila ∞ Utah

Je devrais être chez moi, bien sagement installé devant ma télé à regarder un film ou une série ou bien à jouer à ma console. Je pourrais aussi être au fond de l'eau, sous ma forme de Grindylow, à renouer avec l'océan. Je devrais être n'importe où mais pas ici et certainement pas dans cet état. Je suis complètement torché et quand je dis complètement, c'est que je tiens à peine debout, je cris pour un rien, je m'énerve, je provoque n'importe qui, je rigole fort, je fais de la merde, bref, je suis tellement bourré que je fais n'importe quoi. Elle est loin la promesse que je me suis faite de ne plus faire de conneries, de me tenir à carreau, d'arrêter de me droguer et de boire. Je n'ai pas pris de drogue, mais je n'en suis pas loin. N'importe qui passant par là et m'en proposant, je sais que j'en achèterais. Je le sais parce que ce soir, je suis con, complètement débile et inconscient.  Et après je fais la morale à Alaska parce qu'elle a fait une overdose, mais en quoi suis-je mieux bordel ? Je suis tout aussi inconscient qu'elle, tout aussi égoïste, je ne pense qu'à ma gueule. J'avais fais des progrès pourtant, je ne buvais qu'une bière ou deux, en évitant de partir dans les excès. Je ne buvais plus d'alcool fort, j'avais repris le sport, je m'étais remis au surf, bref, je tentais de reprendre ma vie en main. J'étais retourné sur les réseaux sociaux, j'avais arrêté de faire le mort. Je m'étais expliqué auprès de mes followers, je m'étais excusé et je leur avais promis que je me reprenais en main, que ça irait mieux, que le pire était derrière moi. Sauf que ce soir, je prouve que j'ai menti, rien ne va, tout part en couille et j'ignore comment je vais faire pour tenir le cap. Dakota veut se barrer, elle veut retourner en Australie, rejoindre sa famille et les nôtres par la même occasion, pour tenter de reprendre sa vie en man. Depuis l'overdose de Ska, nous ne nous parlions plus. Et Shawn ... je l'avais revu une fois ou deux mais j'avoue que je n'ai pas envie d'entendre parler de Ska, donc je l'évite lui parce que je sais qu'il veut nous réconcilier et ça, il en est hors de question.

Je suis installé au comptoir depuis tellement de temps que j'ignore l'heure qu'il est, ni à combien de verres j'en suis. Je suis arrivé ici avec des amis et maintenant je suis seul. Nous avions prévu de boire un verre ou deux, ils sont partis et moi je suis resté, prétextant vouloir finir mon verre. Je leur avais promis que je rentrerais après, que je serais sage, mais visiblement j'en ignore jusqu'à la définition. Je crois que c'est en voyant un groupe de jeunes que j'ai craqué. Ils nous ressemblaient tellement.... enfin nous avant le drame, avant la mort de Dallas. Et maintenant nous n'existe plus, il n'y a plus que moi ... Je crois que j'ai eu du mal à encaisser la réalité, alors j'ai repris un verre, en me jurant que c'était le dernier. Mais un verre en entrainant un autre, mes idées noires ont eu raison de moi et j'en ai oublié le compte. J'ai souris à une fille et elle m'a rendu mon sourire et ça n'a pas plu à son mec. J'ignore pourquoi je lui ai souris, pour être honnête maintenant que j'y repense, je ne me souviens même plus à quoi elle ressemblait. Je crois que j'avais juste envie, durant un court instant, de redevenir l'Utah que j'étais avant : dragueur, beau parleur et volage ... Mais ce soit ça ne m'intéresse pas. Son mec est venu me prendre la tête, il ne m'en a pas fallu plus pour que ça monte aussi pour moi. Nous en sommes venus aux mains, il est reparti avec sa copine et un coquard et moi j'ai la lèvre fendue ... Super soirée. « Un autre verre !! » Criais-je presque au barman en face de moi. Il n'est pas chaud pour me resservir mais il me connait, il sait que quand on me contrarie, ça ne finit jamais bien, ni pour le bar où je suis, ni pour moi qui finis en cellule de dégrisement ...Il grimace, il m'en file un nouveau, en me disant que c'était le dernier, que j'avais assez bu et que je devrais rentrer. Rentrer ? Mais pour quoi faire ? Personne ne m'attend chez moi ... la coloc est vide sans eux ...
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Leila ∞ Utah

En soirée, elle était autrefois de ceux qui disaient au revoir les premiers, les petits routiniers qui doivent se lever tôt, qui ont besoin de leurs heures de sommeil, et qui, surtout, doivent rejoindre leur moitié.

Désormais, Leila possède un tout nouveau foyer où rien ni personne ne l’attend, si ce n’est une solitude suffisamment redoutable pour lui donner envie de rester dans ce bar jusqu’au petit matin, même après la fermeture, à noyer sa peine dans des boissons sans alcool qui l’obligeront à un passage aux toilettes toutes les vingt minutes. Palpitant. Il n’empêche que ça marche un peu, ce jeu des apparences, à force de sourire, de papoter, et de jouer aux cartes comme si tout va bien, ses soucis du quotidien sont comme en stand-by. Elle ne se rend plus trop compte de sa situation actuelle, les derniers événements ressemblent tout juste à un mauvais rêve. C'est comme une déréalisation de… la réalité. Une réalité qu’elle fuit en tardant ici, avec ses amis, dont les sujets de conversation, triviaux au départ, ont déraillé sur un grand n’importe quoi presque relaxant.

Leur petit groupe s’est drastiquement amoindri au fil des heures, jusqu’à ce qu’une bagarre se déclare entre deux hommes, faisant sursauter la brunette dès que le premier coup part. L’incartade ne dure pas, l'un des deux déserte les lieux avec sa compagne, il n'empêche que l'ambiance est retombée d'un coup. « Bon, on s’arrache ? ». Leila suit le mouvement général, elle a l'intention de partir elle aussi, mais en jetant un dernier regard à l’homme qui revient vers le comptoir après s’être battu, seul, elle s’arrête. Elle le connaît. Ou plutôt, elle reconnaît son visage. Il fait partie de ces gens qui vous semblent familiers à force de les voir ou de fréquenter les mêmes lieux, au point de leur sourire quand les regards se croisent, sans jamais vraiment oser les aborder. Et même si elle ne lui a jamais parlé, qu’elle ne sait rien de lui, à part qu’il lui a toujours donné l’impression d’être quelqu’un de sympa, elle n’arrive pas à partir sans se retourner, et le laisser comme ça. Elle se rappelle qu’il est arrivé ici presque en même temps qu’elle, or aux yeux d’une femme qui n’aime pas trop l’alcool et qui a facilement un coup dans le nez, il a bu bien assez pour claquer sans passer par la case coma éthylique… Du coup, elle panique un peu qu'il braille pour avoir un autre verre, et quand elle aperçoit le barman (l’irresponsable !) exécuter sa demande, elle réagit enfin. Sans réfléchir, elle s’avance vers lui. Eut-elle été un peu plus cinglée, téméraire, ou désespérée, qu’elle aurait chopé son verre pour le siffler d’un coup à sa place. Non, elle n’a pas le cran. Elle se retrouve donc plantée à côté de lui, à le regarder avec la mine légèrement inquiète d’une mère qui guette le sommeil de son enfant malade. Même si elle a l’air adorable, ça ne rend pas la chose moins irritante : elle-même serait gênée d’être observée ainsi.

« Excuse-moi… », dit-elle alors, parce qu’elle ne trouve rien de mieux pour l’interrompre dans sa connerie. Et maintenant, quoi ? « C’est que… » elle baisse les yeux sur la lèvre fendue de l’homme. « Tu saignes. »

Fuyant son regard, elle jauge le comptoir, se penche pour tirer une serviette de la boite métallique à disposition des clients, et la lui tend avec un petit sourire timide.

« Leila. »

Au moins, il pourra donner un nom à ce visage qu’il croise quelque fois. Du moins… s’il s’en souvient quand il aura décuvé. Bien sûr qu’il a tout sauf l’air de vouloir de la compagnie, il n’empêche qu’elle est là, que quelque chose la retient, et qu’elle se voit mal lui tourner le dos.
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Leila ∞ Utah

Il faut bien dire ce qui est, je suis un putain d'enfant capricieux. Je suis fils unique et j'ai toujours eu tout ce que je voulais. Mes parents adoptifs ont peut-être voulu trop en faire, pensant qu'en m'offrant tout l'amour et l'attention dont ils étaient capable, ils me feraient oublier que j'avais été abandonné dans une ruelle quelques jours après ma naissance. Je n'ai pas souvent été puni, ils ont cédé à quasiment tous mes caprices et quand ils ne le faisaient pas, je le faisais dans leur dos. Au final, j'ai grandi sans connaître les limites à ne pas franchir et aujourd'hui je me conduis toujours comme un parfait connard quand je n'ai pas ce que je veux. J'aime mes parents, ils ont été formidable et je suis parfaitement conscient qu'ils ne voulaient pas me transformer, que je ne leur ai pas laissé le choix. Ils ont tout fait pour moi mais malheureusement ça ne m'a jamais empêché de penser à ceux qui m'ont abandonné et je crois qu'encore aujourd'hui, je suis marqué au fer rouge par cette toute première trahison. J'aimerais comprendre, découvrir pourquoi on n'a pas voulu de moi. Inconsciemment, j'ai peur de l'abandon. Je ne veux pas me l'avouer, mais ça me blesse énormément et c'est certainement parce que j'ai peur de ça que je vis mal la situation que je traverse aujourd'hui. Dallas m'a abandonné en mourant, Dakota veut retourner chez nous, me laissant derrière elle et Ska et moi ne nous parlons plus, ce qui est aussi une forme d'abandon à mon encontre. C'est trop dur à gérer et c'est certainement pour ça que je suis là ce soir, parce que je sature et que j'ai besoin d'exprimer ma douleur d'une façon ou d'une autre et me faire du mal est la meilleure façon pour moi attirer l'attention sur moi. Sauf que pour être honnête, je ne m'attendais pas à attirer l'attention d'une parfaite inconnue.

Après avoir fait un caprice au barman, je suis fière d'avoir obtenu mon verre. J'allais le boire quand une brunette c'est dressée devant moi. Au début je n'y prête pas trop attention, je suis focalisé sur mon verre mais quand elle s'adresse à moi, je n'ai plus d'autre choix que de la fixer à mon tour. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Est-ce qu'on se connait ? Son visage me dit vaguement quelque chose, sauf que dans l'état où je suis, je ne serais même pas capable de reconnaître ma propre mère. Est-ce qu'on a couché ensemble ? Elle est plutôt mignonne, ça pourrait être totalement possible, mais franchement me souvenir quand et où, c'était encore trop me demandé. « Wouhai ? » Lui dis-je en réponse à son "excuse-moi". Elle hésite un instant avant de me dire que je saignais. Je la fixe quelques instants sans comprendre, avant qu'elle ne me tende une serviette. Qu'est-ce que ça peut lui foutre que je saigne ? Je regarde la serviette qu'elle me tend avant de finir par la prendre, presque suspicieux « Merci ... » dis-je tant bien que mal. Je n'étais pas des masses en état de faire de longues phrases construites et réfléchies. « Utah ... » lui répondis-je quand elle se présenta à moi. Trois mots et j'avais la sensation que j'avais fais un long monologue. Je retournais mon regard vers mon verre pas encore entamé et je passais la serviette sur ma lèvre ouverte. Effectivement, je saignais, mais dans l'état où j'étais, je ne ressentais pas vraiment la douleur, par contre demain j'allais douiller.
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Leila ∞ Utah

L’homme est tellement mal que Leila, qui le guette attentivement, se prépare à tout moment à tendre les bras pour le rattraper si jamais il pique du nez sur son verre. Malgré son inquiétude, la jolie demoiselle essaie d’avoir l’air le plus naturel possible, puisqu’elle sait combien il peut être agaçant d’avoir le sentiment de susciter la pitié chez les autres. Certes, son interlocuteur n’est probablement pas en état de le remarquer, mais il vaut quand même mieux éviter de le contrarier. La brunette n’a pas envie de finir avec un œil au beurre noir aussi ! Même si on considère qu’il ne s’en prend pas aux filles, viendra le moment où il ne sera même plus en mesure de faire de différence…

Leila elle-même n’apprécie pas qu’on se préoccupe un peu trop d’elle, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle garde le sourire, l’air ouverte, et qu’elle laisse sa mauvaise tête entre les murs de chez elle, à l’abri des regards. Elle se rappelle de tous ces moments passés seule le soir, juste après sa rupture, à regarder Ghost avec son gros pot de glace, puis à écouter des musiques tristes, soit une mise en scène digne d’un remake foireux de Bridget Jones. Elle ne se l’avouait pas, mais elle aurait bien aimé que quelqu’un se pointe de façon inopinée, et lui tienne compagnie. C’est probablement pour ça qu’elle n’est pas partie, qu’elle a fait demi-tour, et qu’elle reste avec Utah. « Ravie de te connaître enfin. Depuis le temps… », répond t-elle d’ailleurs avec le sourire, bien que son cœur soit serré. Elle aussi, elle peut désormais mettre un nom sur ce visage.

Même s’il est trop mort pour s’en rendre compte, Utah non plus ne veut probablement pas être seul. Il aurait très bien pu l’envoyer chier quand elle s’était présentée – mais oh, qu’il a l’air de tanguer, le pauvre gars ! Elle n’ose pas songer à ce qui l’a conduit jusque là, à laisser ses amis partir et à rester seul pour s’en mettre plein la face. Même en ne faisant aucun commentaire, et en ne posant aucune question, elle se sent déjà indiscrète, d’une certaine manière. Pourtant, le but, c’est juste d’être là, comme elle aurait aimé qu’on soit là pour elle alors qu’elle aurait été trop fière et têtue pour le reconnaître.

Sans compter qu’il serait égoïste de sa part de le laisser ainsi, alors qu’il aura du mal à retrouver la route pour retourner chez lui. Leila l’imagine bien déambuler dans les rues et risquer plus d’une fois de se faire renverser. Elle se demande si elle ne finira pas par l’aider à marcher aussi d’ailleurs, s’il décide vraiment d’entamer ce fichu verre. Ah, c’est fin ! « Tu habites à côté ? Je peux te ramener si tu veux… je suis sobre, vois-tu », dit-elle avec un sourire vaguement taquin, sans que l’amusement ne réussisse à atteindre son regard clair. Ce qui est triste, c'est que non, il ne voit pas du tout. «  Mais… » Mais ce serait bien que t’arrêtes de boire par contre. Aie, qu’on les déteste ces moralisateurs, elle n’ose même pas finir sa phrase. Au final, elle se rend compte après coup que sa proposition d'avant peut aisément passer pour du flirt, le genre d’audace qui aurait été bien gênante si la personne en face d’elle avait encore plus de globules rouges que d’alcool dans le sang. Leila a bien peur que ça se finisse à l’hôpital, cette histoire. « Mais tu comptes vraiment boire ce truc ? Ça chlingue d’ici. Je te parie qu’il y a dissous des somnifères parce qu’il a peur que tu te battes encore », narre t-elle, en désignant le barman d’un signe du menton, l’air de rien. Intérieurement, elle s’exaspère d’elle-même. Bah dis donc, t’as de l’imagination ma fille.
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Leila ∞ Utah

Mais elle me voulait quoi cette meuf ? Non mais sérieux, on se connaissait ? Là tout de suite sa gueule ne me disait strictement rien mais il faut bien être honnête, la gueule de mon meilleur ami en cet instant pourrait très bien ne pas me revenir. Peut-être qu'au fond on se connaissait tous les deux, je n'en ai aucune idée, pour le moment tout est flou dans ma tête, c'est un véritable bordel. Mais c'est certainement pour ça que je suis dans cet état là, parce que c'est exactement ce que je recherche, avoir un vrai bordel dans ma tête qui m'empêche de réfléchir rationnellement et plus largement, qui m'empêche de réfléchir. Parce que je ne veux plus penser, j'en ai marre, je suis lasse. Penser à quoi en plus ? Au fait que Dallas est mort ? Que Ska c'est barrée comme une connasse après avoir fait une overdose ? Que Dakota veut retourner dans notre pays et me laisser derrière elle ? Que Ska m'a caché le fait qu'elle était enceinte ... enceinte ?! vous vous rendez-compte !! Et bien évidemment elle s'est bien gardée de me le dire. Visiblement l'accident aurait causé une fausse couche, c'est ce qui me parais le plus logique ... Je peux concevoir qu'elle n'est pas eu envie de m'en parler sur le coup, parce que ça devait être dur à admettre, mais merde, je suis son meilleur pote, si elle ne peut pas me le dire à moi, alors elle en a parlé à qui ? Et pourquoi je n'ai jamais été au courant ? Je me sens trahie de toute part et je me rends compte que ma vie tournait autour de mes meilleurs amis et que maintenant qu'ils ne sont plus là, je ne sais plus quoi faire. Je n'ai jamais vécu un jour sans eux. Avant on était les 4 mousquetaires et on avait la belle vie. On avait des parents qui nous aimaient, qui nous avaient choisit. On avait de l'argent, on avait la gloire grâce au surf, on avait la reconnaissance de nos pairs. On avait tout pour être heureux, mais ça ne nous a pas suffit. On a voulu partir, voir du pays, alors on a quitté l'Australie pour venir aux USA. On voulait découvrir les Etats et la ville qui portaient nos prénoms. Et puis on a voulu venir s'installer à Bray, en Irlande, pendant quelques mois et aujourd'hui "on" n'existe plus, il n'y a plus que moi.

Je déteste tellement cette ville que je ne comprends pas pourquoi je ne pars pas. Pourquoi je ne suis pas Dakota ? Je devrais prendre un billet d'avion pour l'Australie, reprendre ma vie d'avant. Certes Shawn est là aujourd'hui, mais pour combien de temps ? Et qui a dis que j'avais envie de reprendre ma vie d'avant avec lui ? Cette ville ne m'a apporté que de la déception et du malheur, pourquoi je m'acharne tant ici ? Surtout que le corps de Dallas ou plutôt ce qu'il en restait, est repartie en Australie ... Mais c'est ici qu'il est mort et j'ai l'impression qu'il est encore ici et que si je pars, je lui dis adieu à jamais. C'est con hein, j'en suis parfaitement conscient mais je m'en moque, je délire si je veux. Et cette meuf qui me fait face, j'arrive toujours pas à la remettre et ça me saoule. « On s'connait ?! » Dis-je en oscillant légèrement sur ma chaise. Madame Parfaite, parce que c'est comme ça que je l'appelle dans ma tête ... donc Madame parfaite veut me ramener chez moi, mais il ne faut surtout pas que je boive ce verre. Et c'est con parce que moi, plus tu me dis de ne pas faire quelque chose et plus j'ai envie de le faire. Alors je tourne mon regard vers elle, puis vers le verre et je l'attrape. Maladroitement, certes, du coup un peu de liquide s'échappe du verre, mais l'essentiel est toujours là. « Ben non, j'l'ai payé pour le regarder ... » Lui dis-je en me foutant bien gentiment de sa gueule. Miss Parfaite ... sobre à une heure aussi avancée de la soirée, bien habillée, bien maquillée et toujours présentable et jolie. Moi j'ai la gueule arrachée les trois quart du temps, ça donne un genre, c'est pas le problème et j'ai pas de soucis à me faire pour avoir quelqu'un dans mon lit quand je le veux, mais je suis loin du gars parfait et propre sur lui. Un jour peut-être que je le serais, mais pas aujourd'hui, j'ai pas envie. « Ben tu sais quoi, si tu veux pas que je le boive ... ben va falloir le faire ... Miss Sobr.... » sobriété était le mot que je cherchais mais bien trop compliqué à trouver quand on était bourré. J'avais envie de m'amuser, de voir Miss perfection se décontracter un peu et se dérider. Si Mère Thérèsa voulait que je la suive, il fallait qu'elle joue d'abord avec mes règles et là on allait s'amuser.
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Leila ∞ Utah

« On s'connait ?! » C’est un grand mot. Elle hausse une épaule, indulgente. « Pas vraiment, mais je t’ai souvent vu dans le coin ». C’est clair qu’elle ne doit pas lui dire grand chose.

Utah tangue doucement, de droite à gauche, sur sa chaise, et quand Leila le voit saisir le verre, elle prie intérieurement pour qu’il le renverse par mégarde, même si c’est sur sa robe, elle s’en contrefiche. C’est un peu le cadet de ses soucis présentement. Le regard de la jeune femme reste figée sur sa main. Elle a peur de sa réaction si elle intervient. D’un autre côté, vu son état, elle a peut-être plus de chance de vaincre s’il en vient aux mains, avec elle aussi ? "De Chance". Ha, ha. On ne va pas compter dessus, merci.  C’est l’année de la poisse cataclysmique, ma fille. T’avais planifié ton mariage pour tes 30 ans, te voilà dans ce bar en tant que célibataire et probablement vieille fille en devenir. Et lui, ce pauvre Utah, qu’est-ce qui l'a conduit ici, à se souler jusqu’à en oublier les raisons de sa venue ? D’ailleurs, comment est-ce possible d’être réveillé à ce stade ? Il ne peut pas s’endormir, comme tout humain normalement constitué ? Une goutte de plus et il va faire à un AVC, l’angoisse ! … surtout si Leila laisse cela arriver.  « Ben non, j'l'ai payé pour le regarder ... ». Techniquement ça serait mieux pour lui. « Tu dis ça comme si c’est encore plus stupide que ce que tu comptes faire », rétorque t-elle, avec une pointe de sévérité dans la voix. Arrête de materner les gens Leila, se réprimande t-elle intérieurement.

« Ben tu sais quoi, si tu veux pas que je le boive ... ben va falloir le faire ... Miss Sobr.... ». Dès qu’il lui propose ce deal, son cœur hurle un tonitruant : Victoire. « Tu peux m’appeler Leila », lui rappelle t-elle un peu moqueusement, parce qu’il en a besoin. Et qu’il en aura peut-être besoin toutes les trente secondes. Je suis cinglée ou quoi ? On fait pas de la provoc’ avec un saoul ! Soit. Elle a peut-être un grain, mais ce n’est pas comme s’il lui restait énormément de choses à perdre. Ses lèvres s’étirent en un petit sourire malin, tandis qu’elle lâche un « Hm ! » presque présomptueux. Ça y est, elle a dit qu’elle est sobre, il pense que ça signifie qu’elle n’a jamais touché à de l’alcool (venant d’un homme complètement torché, le raisonnement est quand même à saluer). Il n’empêche que c’est bien faux. Les gens un peu trop rigides ne trainent pas dans des bars. D’ailleurs, comme elle est très pieuse, avec sa religion, elle fait souvent face à des verres de vin, qu’elle n’aime pas, soit dit en passant, mais elle ne se dégonfle pas pour autant. Leila lui dérobe donc le verre un peu trop rapidement des mains, prouvant du même coup qu’elle attendait ce moment depuis le début. Et puis, ni une, ni deux, elle fait un cul-sec et le repose sur le comptoir avec une légère grimace. Voilà une bonne chose de faite. Easy. « Je t’ai vraiment sauvé la mise… parce que c’est répugnant ». Oui, enfin, elle lui a surtout épargné le coma éthylique ! En vrai, ça lui a un peu brûlé la gorge cette connerie ! «Ne m’en demande pas plus, je serais interdite de conduite ». Déjà que c’est un peu dangereux quand je suis parfaitement sobre, se retient-elle d’ajouter. Elle lui adresse un petit sourire.

Leila agit un peu comme si de rien n’était, mais elle n’est ni naïve, ni aveugle. Malgré des yeux rougis, explosés, Utah a cette douleur et cette nostalgie dans le regard qui lui fend le cœur chaque fois qu’elle le croise. « J’ai fait mon gage… alors, je te ramène ? » insiste t-elle en posant doucement la main sur son bras.
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Sad night (Leila & Utah)
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