▲▼ Surf's up aboard a tidal wave Est-ce que quelqu'un sur Terre avait déjà décrit à quel point il était insupportable de marcher dans le sable ? Marius avait commencé le trajet avec ses tennis dans les pieds mais, contraint de marcher loin du bord pour être sûr de ne pas être mouillé, il a vite fini pieds nus. Marius Vespasian crapahutait donc tant bien que mal dans le sable sec avec des petits revers à son pantalon et ses chaussures à la main. Le pauvre suait déjà à grosses gouttes, ses lunettes de soleil glissaient de son nez. Pourquoi diable s'infligeait-il un tel supplice ?
Ça fait quelques jours, une semaine tout au plus, que le rejeton Vespasian s'est rappelé l'existence de la dénommée Alaska Wilson. Ils se voyaient assez régulièrement quand l'Australienne n'allait pas très bien. Profitait-il alors de la situation ? Oui et non. Peut-être sans le vouloir. En tout cas, Marius aimait bien coucher avec elle et autant dire qu'il n'était pas contre l'idée de réitérer l'expérience. Alors il l'avait appelée. Et elle n'avait pas répondu. Le triton qui a des oreilles partout et dont la curiosité n'a d'égale que la ténacité était donc parti à la pêche aux ragots. Comme ça elle aurait arrêté les cours ? Les nouvelles vont moins vite qu'à l'accoutumée. On lui a appris qu'elle vivait désormais dans un westafalia au bout de la plage. Qu'à cela ne tienne, Marius s'était rendu au bout de la plage. La veille. Dans la mauvaise direction. Le bougre s'était perdu et avait attendu la nuit pour pouvoir rentrer à la nage. Il avait choisi de renouveler son exploit le lendemain mais en partant cette fois dans le bon sens, avalant au préalable une glace énorme histoire de se motiver. Grossière erreur, car il avait maintenant un point de côté.