-15%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents Fnac) LEGO® Star Wars™ 75367 Le croiseur d’assaut de ...
552.49 € 649.99 €
Voir le deal
Le Deal du moment :
Coffret dresseur d’élite ETB ...
Voir le deal
56.90 €

 

 Strangers When We Meet - Hassan & Barty

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Dazed & Confused #Hassan & BartyLa brise du large fouette mon visage alors que les baffles crachent l'album de mes nouveaux protégés. La fête est de circonstance bordel, ils ont été sélectionnés pour jouer au putain de Glastonbury. Ouais, le festival de Glastonbury. Un des plus gros festivals d'Europe voire du monde! Alors ouais bien sûr ils sont pas sur la main stage mais c'est déjà...pfiou énorme! Le premier groupe dont je m'occupe qui va aussi loin! Et bordel je...

Tony si tu repasses encore un morceau de rap de merde comme ça je te suspends au mât pendant trois jours t'entends! Remets de la musique qui mérite ce nom bordel!

Ce crétin a changé d'album et a voulu mettre un truc de daube inaudible qui m'a fait saigner les oreilles en moins de trois secondes et demie. Morceau suivant. Ouh... ouh oui... les Kinks. Bien ça. All Day And All Of The Night. De la vraie musique. Mon sourire s'agrandit alors que je commence à rouler des hanches, dans un mélange de twist et de salope, mon verre de bière en main et ma clope entre les lèvres. Ouais...là c'est bien... La moitié du bateau braille à tue-tête par dessus le morceau, et c'est un moment parfait... juste parfait. Autour de moi, une bonne centaine de personnes sur le bateau de pêche du père de Terry qu'on a rebaptisé pour l'occasion Caroline. Parce que ouais, là, comme ça, au large, avec au loin les lumières de Bray, j'ai l'impression de me retrouver au beau milieu de ce film génial. Et bien sûr je serais le beau ténébreux, celui qui ressemble à Jimmy Page. Enfin... nan pas totalement parce qu'il est bien trop silencieux pour moi alors que je suis un moulin à paroles. Et sa technique de drague fonctionnerait pas dix minutes pour moi. Parce que merde la vie est trop courte pour rester silencieux! Le silence c'est pour les gens chiants!

Je m'adosse au bastingage et regarde mes troupes. On glisse sur du David Bowie et je souffle une longue bouffée de nicotine en me déhanchant sur ''let's dance''. Ce con va salement me manquer... putain. Un sourire m'attire comme un hameçon et je retrouve Chelsea. Je dépose mon verre après l'avoir vidé cul sec et l'entraîne dans un pas de deux aussi ridicule que fun. Ma main sur ses reins je la fais tourner et basculer en arrière, hésitant pas à me frotter langoureusement contre elle aux murmures sexy de ce cher David. Et on rit sous les guirlandes d'ampoules colorées qu'on a tendues au-dessus du pont. Une fois que David a terminé de susurrer aux poissons on bascule sur un Led Zepplin. Mes dieux. Quatre putain de vikings anglais qui sont venus changer l'histoire de la musique et faire rentrer le rock anglais dans l'histoire. Et ceux qui sont pas d'accord sont que des connards. Point.

Je crois que j'ai dû tellement les saouler avec ça que tout le monde se tourne vers moi dès que le morceau démarre, un sourire de sale gosse aux lèvres. Ok ok...j'ai compris. Je vire mon perfecto et reste en chemise en soie chinoise, et j'y vais. Je tourne autour de Chelsea, puis Glenn, et Matthew, frôlant leur torse, me glissant derrière eux pour faire semblant de chanter à leur oreille. Ces cons se marrent et j'en rajoute. Grimpant sur le bastingage, une main tenant les cordages, je commence à faire du play back, roulant des hanches au rythme du morceau, y allant à fond. Je fronce les sourcils, fais semblant d'avoir un micro imaginaire alors que me penche, bascule ma tête en arrière, entendant les rires sous ma voix fausse. Ouais, mon seul regret, je sais jouer de cinq ou six instruments, mais je suis pas foutu de chanter correctement. On s'en fout. Tout le monde a trop d'alcool dans le sang pour le remarquer de toute façon.

La chanson arrive à sa fin et je peux pas résister à mimer le solo de gratte. Sauf que je suis con et salement bourré. Au point d'oublier que j'ai besoin d'au moins une main pour me tenir debout. Je mets une seconde à réaliser que je tombe, et quand mon corps se bouge enfin le cul pour essayer de s'accrocher quelque part, j'ai déjà plus rien sous la main. Et une seconde plus tard, je heurte l'eau glacée comme si je tombais sur une plaque de béton. Après...c'est le trou noir.


© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Strangers When We Meet
Barthy & Hassan
I am looking at the stars. They are so far away, and their light takes so long to reach us. All we ever see of stars is their old photographs.



L'eau se referme autour de moi et je frissonne, sentant la morsure glacée de celle-ci sur ma peau qui devient de fines écailles aux teintes orangés. Les lèvres entrouvertes, j'expire un soupir délicat alors que j'abandonne la plage derrière-moi pour les fond marins. Sous les vagues je me glisse et en un mouvement de nageoire, je me retrouve à taquiner le sable et les pierres du bout de mes doigts, bien à l'abri du regard du moindre être vivant. Sous les flots paisibles de cette mer froide, je me fais le triton qui ondule et scrute les profondeurs à la recherche de ce qui sera mon repas du soir. Je m'éloigne des côtes et évolue au milieu des rares poissons qui n'évitent que trop bien ma présence, parfaitement conscient qu'entre moi et le bateau qui n'est pas bien loin, il est préférable pour eux de nager vers des eaux plus lointaines. J'ondule gracieusement et enfin, j'arrive non loin du navire qui émet des vibrations dans l'eau si fortes que j'en viens à me demander si tous les humains qui ne sont pas à bords ne sont pas sourds. Curieux, je remonte jusqu'à la surface et me dévoile jusqu'aux épaules, levant le museau vers le pont éclairé. De là où je suis, j'entends effectivement la musique, les rires et les chants. Un odeur d'alcool et de sueur flotte dans l'air et sans l'ombre d'une réaction, après un dernier regard malicieux, je me glisse à nouveau dans l'eau, entamant ma ronde de patient prédateur. Les humains sont naturellement gauches dans l'eau et pour leur plus grand malheur, l'alcool les rend complètement stupides. Insouciant de l'océan et de ses dangers, ils vont boire et s'enivrer. Ils vont devenir imprudents en pensant s'amuser. Tout ne sera qu'un jeu. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux chute et que je sois là pour le récupérer. J'aurais les bras tendu pour réceptionner la pauvre âme qui terminera avec moi dans ses eaux sombres. J'entame ma ronde et les crocs presque impatients, j'attends.

De longues minutes passent et rien ne trouble l'eau. Pas un corps ne chute, rien. Il n'y a que moi pour longer la coque et presque déçu, j'en viens à me dire que je ferais mieux de rentrer. Un soupir glisse d'entre mes lèvres et alors que je m'éloigne, voilà que j'entends le doux son d'une chute. Un sourire se glisse sur mes lèvres, et au milieu du remous de l'eau dérangé, je vois une silhouette vaguement humaine qui tente de se débattre furieusement contre un élément qu'il ne peut maîtriser avec le taux d'alcool qu'il doit avoir dans le sang. Je l'observe quelques secondes avant de le rejoindre. Je nage jusqu'à lui et tends les bras pour le recueillir, un sourire aux lèvres. N'aie crainte, ai-je envie de murmurer, je suis là. Et avec moi… Tu ne crains rien. Tu ne crains plus rien. Seulement, en refermant mes bras autour de cette silhouette plus frêle que je ne le pensais, je suis frappé par un fantôme démon propre passé. Les yeux écarquillés, et la nageoire enroulée autour de ma proie, je reviens des années en arrière. Les lèvres entrouvertes, je sens à nouveau sur celles-ci le goût sucré de l'innocence perdue et du temps qui a passé. Mon regard se perd sur ses traits et je peine à y croire. Ça ne peut être lui…. Il… Il me disait être loin. Il… Il m'aurait retrouvé avant. Barthy n'aurait pas… Non. Je doute et hésite. Je tente de repousser les mèches dansantes de ses cheveux de ses yeux mais son visage fermé et son air serein d'homme qui se noie ne m'aide pas. Je suis en proie à un conflit moral. Son odeur me semble familière mais ses traits… Je ne sais pas. Il y'a certes dans cette mâchoire plus carrée les restes de l'enfant qui passait son temps avec moi sur la plage mais pour le reste… Il est si différent que ça en est presque fascinant. Du bout des doigts, j'effleure tendrement sa joue avant de le remonter à la surface, puis jusqu'à la plage où je le traîne. Un grognement m'échappe une fois qu'il est étendu sur le sable et après un long soupir, je lui glisse un regard amusé et un léger sourire.

"Tu te fais lourd avec le temps mon gros…"

Allongé sur le dos je le regarde avant de lui donner sur le ventre un gros coup de nageoire, cherchant à lui faire recracher toute l'eau qui engorge encore ses poumons.

"Allez…  Me fait pas le coup du prince qui attend son baiser. J'embrasse pas les faux frères qui donnent pas de signes de vie pendant des années et qui ensuite se jettent sous mes crocs."

J'essaye d'en rire mais au fond c'est presque doucereux comme manière de se retrouver. On aurait pu se croiser dans la rue, se chercher, essayer de reprendre contact… Et pourtant, on se retrouve là, sur la plage, dans le sable humide, les pieds pour lui et la nageoire pour moi à moitié dans l'écume. Pensif, j'observe ses traits et soupire un peu plus, attendant que mon rescapé n'ouvre les yeux.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Dazed & Confused #Hassan & BartyEst-ce que c'est ça de mourir? Dans les films, les types qui meurent disent qu'ils ont toujours froid, et là je me sens glacé, comme si une centaines de mains de glace étaient en train de me caresser langoureusement, avant de se mettre à me griffer et à me pincer. Arrêtez. Mais arrêtez enfin! Je bouge. Est-ce que c'est moi qui en donne l'ordre? Je n'en sais rien. Mon corps n'a plus l'air de m'appartenir, et petit à petit je vois une lumière. Des couleurs qui s'agitent, grossissent, bougent comme de gigantesques flaques d'aquarelle que je traverse au ralenti. Des images, des silhouettes se dessinent, et de la musique commence à envahir mes oreilles. Violet, turquoise, orange, et je les vois. Jimmy Page. J'ai une guitare entre les mains et on joue tous les deux. Putain, c'est mieux que tout ce que j'ai jamais pu entendre. C'est plus génial que n'importe quel morceau de musique, plus immense que Whole Lotta Love, plus trippant que Kashmir, plus... des sons me parviennent que même moi, le tempestaire, je n'ai jamais connus. Qui n'existent pas dans ce monde et c'est merveilleux. Autour de nous il y a une déesse à six bras, ou huit, qui est derrière la batterie. Elle est couverte de bijoux qui scintillent comme des soleils et j'ai l'impression qu'elle flotte derrière nous. De l'autre côté c'est un mec à tête d'éléphant qui tient un sitar et en tire des sons qui apparaissent comme des vagues rouges flottant dans l'air violet. Robert Plant est là, avec George Harrisson et John Lennon tresse une guirlande de fleurs qui chantent, reprenant notre morceau en choeur. Oh ouais. Ouais c'est bon. Je me sens un dieu. Je me sens tout puissant. Je suis la musique, moi et moi seul. Je peux créer des notes qui n'existent pas. Ma musique est toute puissante, et elle pourra faire trembler des montagnes et écarter des océans. Parce que d'un coup on est tous au sommet d'une montagne, mais la neige est rose, et tombe en faisant des formes géométriques qui changent. Des carrés, des ronds, comme un kaléidoscope, qui dansent autour de nous, alors que les montagnes grandissent et ondulent comme des vagues, par nappes au rythme de mes cordes qui s'agitent sous mes doigts. En baissant les yeux, je vois que mes cordes sont devenues des serpents qui se tortillent, mais la musique est toujours là, énorme, puissante, mystique même. Odin tient la basse, et le sol commence à trembler sous nos pieds alors que des valkyries gigantesques passent au-dessus de nos têtes sur des chevaux ailés. On est en train de créer le morceau de musique qui tient le monde, qui peut le changer. D'ailleurs, à chaque fois que je bouge le manche, que j'en donne un coup dans le vide ou que je l'incline, les pics enneigés suivent le mouvement, se baissent ou grandissent à nouveau, s'écartent ou se rapprochent, et une mer de diamants se déverse dans la vallée et étincelle sous le soleil qui est en fait une tête qui grimace.

Le sol tremble encore plus fort alors que les Walkyries passent de plus en plus près, et finalement, je tombe à la renverse en sentant que sa monture m'a donné un coup de sabot. Comme une gigantesque main qui m'aurait attrapé, j'ai l'impression qu'on m'arrache à mon monde merveilleux. J'ai l'impression qu'on m'emmène loin, très loin, alors que je veux pas. Mes pieds collent au sol, à cette neige, mais la main est trop forte, et finit par me décoller non sans mal, laissant des filaments sous mes pieds comme quand on marche sur un chewing gum un jour de canicule. La main me relâche, et j'arrive à me redresser, reprenant mon morceau. Je dois pas arrêter. Je dois pas. Le monde a besoin de ce morceau. Le monde a besoin de cette musique. Sans elle tout va s'effondrer, être réduit au chaos le plus absolu. C'est mes notes qui peuvent tout garder en place, alors je dois continuer. Page est toujours là, mais sa peau est devenue bleue, et ses vêtements sont faits de flammes qui ne le brûlent pas. Je ne veux pas que ça s'arrête. Non. Jamais. Sauf que la main me reprend. Non. Non! Je veux continuer! Je veux! Je veux... cette fois elle ne me laisse pas de répit, elle ne me laisse pas continuer. Salope, laisse moi sauver l'humanité et accomplir mon destin! Pour qui tu te prends? Tu comprends pas que l'univers a besoin de moi? Laisse moi. Laisse moi! Je lutte, reprends le morceau à nouveau, alors que deux bras en plus sont apparus à Khali qui est toujours derrière une batterie faite de petits singes sagement assis. Et à nouveau la main. La main noire qui me tire, plus fort que les deux premières. Je quitte le sol, ma guitare m'échappe des mains et s'envole grâce à deux ailes noires qui ont poussé. Reviens! Reviens on doit changer le monde! Reviens!

Je me fais happer, glisse comme un toboggan alors que des sons, des images en vrac glissent devant mes yeux, et d'un coup je les rouvre. Je ne vois rien. Il fait totalement noir et sans comprendre je tousse, me basculant sur le côté. Mes lèvres laissent échapper de l'eau salée qui se déverse sur le sable en un bruit mouillé. Du sable... je le sens sous mes doigts qui griffent le sol. Je suis...je suis...où je suis putain? Il me faut quelques secondes avant que mes yeux s'habituent à l'obscurité et je tente de me relever.

Ce morceau...putain il faut...je dois l'écrire je dois... le meilleur morceau du monde je...

Je commence à palper mes poches pour trouver quelque chose, un papier, mon portable, n'importe quoi alors que les derniers lambeaux de mes visions disparaissent bien trop vite. C'était bien. C'était bien! Je voulais pas que ça s'arrête! Non! J'en voulais encore! Encore! Je! Une main m'attrape, se pose sur moi et mon premier réflexe est de la chasser. Arrête foutue main! Laisse moi redevenir le dieu de la musique! Ma place est là bas et...

Une voix. Une voix que je reconnais, un peu. Je tourne lentement la tête et remarque quelqu'un près de moi. La lune est apparue à travers les nuages et éclaire assez pour que je distingue un visage. Un visage qui me dit quelque chose. Mais qui? Je cherche, je fouille. Ses traits, ses yeux, l'expression de ce visage et ce sourire. Qui? Je le connais, je le connais bien. Je le connais et p...PUTAIN. La lumière se fait d'un coup alors que je mets enfin un nom sur ce visage, même si c'est impossible. C'est tout bonnement impossible. Je lève ma main glacée et trempée et la tends vers ce visage qui, s'il est bien celui à qui je pense, a occupé plusieurs de mes années d'enfance.

H...Has? Has, c'est toi?

J'ai l'impression d'avoir du coton dans les oreilles mais je crois entendre un truc qui me fait rire, alors que je le détaille quelques secondes. Puis je lui saute au cou, sans trop réfléchir, presque par réflexe.

Has putain mais! Mais qu'est-ce que tu fous ici? Je... je pensais pas que je te verrai un jour et tu... et... Has, pourquoi t'es à poil à côté de moi? Qu'est ce qui s'est passé?

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Strangers When We Meet - Hassan & Barty
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» What will I find, who will I meet? ft. Melody
» Glamourous Indie Rock&Roll - Alexis & Barty
» (!) what are you looking for ? (pv Hassan)
» It's a great way to meet new friends. [Utah/Violet]
» On the beach, you can meet everybody... ♣ VIER & SÒL

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Les écrits-