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 We do not have the same vision of life. So let me go. [Azraël]

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Nathanaël observa sa mère avec attention. Elle avait toujours cette grâce merveilleuse qui la caractérisait et ce regard si intense qui imposait immédiatement le silence et le respect. Elle était belle et elle semblait si forte. Pour autant, il sentait la fatigue creuser un peu plus chaque jour les traits de son visage, bien que le poids des années n'avait pas fait de ravage sur son corps, on sentait qu'elle portait un lourd fardeau sur ses épaules et que cela devenait parfois trop dur à gérer pour une seule personne. Il se l'était souvent imaginé, avant qu'elle ne rencontre leur père, qu'elle n'en tombe amoureuse et décide de se marier avec lui, sans savoir tout ce que cela signifiait d'embrasser la vie de chasseur par la suite et le nombre de sacrifices qu'elle avait du faire en tant que femme, en tant que mère, en tant qu'être humain doté d'une certaine morale. Il se la représentait adolescente, avec des rêves plein la tête et il en venait toujours à la même conclusion, elle avait dû tellement regretter ce choix. Ce n'était pas contre eux, mais elle n'avait pas pu un jour rêver de cette vie cauchemardesque pour elle comme pour ses enfants. Elle avait perdu sa fille, elle avait perdu son mari, un de ses fils commençait à sombrer dans la folie quant aux deux derniers, ils étaient bien différents. Azraël avait pris son rôle de chef de la famille, et il tenait les rênes d'une main de maître. Nathanaël était à l'opposé de l'identité même de la famille Blackwood et sa mère avait été la seule à qui il avait pu se confier sur tous les sujets. Surtout, sur son envie de partir, de quitter la maison, de quitter les Blackwood et de faire un trait définitivement sur celui qu'on avait toujours voulu qu'il soit. Il en était conscient, s'il se décidait à partir, il serait obligé également de rompre le contact avec cette mère qui avait été son plus grand soutien mais elle l'avait compris et finalement ils avaient tous les deux acceptés cette fatalité.

Nathanaël observa sa mère avec attention. Il sentait la tension monter progressivement chez elle. Il la voyait nettoyer une partie de la maison, chercher à préparer le repas, mais tous ses gestes étaient désordonnés voir chaotiques. Si elle l'avait fait venir devant elle et qu'elle se trouvait dans un tel état, c'est qu'elle avait sans aucun doute quelque chose à lui dire. « Il faut qu'on mette le plan en route … Tu … Tu ne peux pas rester ici plus longtemps. » Il haussa un sourcil surpris. « Nous en avons parlé … Ce n'est pas encore le bon moment. » Elle soupira, secoua la tête puis elle vint poser une main tendre et caressante sur la joue de son fils. « Nath' ça ne sera jamais le bon moment si tu penses comme ça. Tu te sacrifies depuis trop longtemps pour eux, pour moi. Ils font très bien leur vie sans toi, à toi de faire leur vie sans eux … Tu ne vas plus sur le terrain … Tu rechignes pour tout. Tu sais ce qu'il se passera si tu te décides trop tard. Ils te traqueront ! C'est comme ça qu'ils font dans cette famille. Ils ... » Nathanaël posa un doigt sur les lèvres de sa mère pour la faire taire. Il fit un petit signe de tête en arrière pour symboliser qu'il venait d'entendre du bruit. L'hôtel particulier de la famille était ancien et de ce fait, le parquet craquait au moindre pas que l'on faisait dans la maison. Il avait donc facilement reconnu que quelqu'un venait dans leur direction avant de s'être arrêté brusquement sans aucun doute percevoir des brides de conversation avec sa mère. Il espérait que ce n'était pas Balthazar sinon il n'imaginait pas les problèmes en perspective que cela allait causer pour lui.

« Nous en parlerons plus tard. » Il se leva, embrassa sa joue et quitta la cuisine rapidement, prenant la décision stratégique de se replier dans sa chambre avant que les choses ne s'enveniment. Il tomba forcément sur le chemin nez à nez avec Azraël et il le regarda avec un petit sourire en coin. « Tu devrais arrêter d'écouter aux portes mon frère, c'est réellement indélicat. » Il fit un pas de côté pour l'éviter, prêt à monter l'escalier.
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Je reviens à peine de mon entrevue avec Hazel et pour être honnête je m'attendais à tout, mais certainement pas à ce qu'elle m'a annoncé. Bon j'avoue que je me suis longuement demandé ce qu'elle me voulait. J'avais été assez clair la première fois où l'on s'était vu, je lui avais bien dis que j'étais content qu'elle aille bien mais que je ne voulais avoir aucun contact avec elle. Non pas que je ne voulais vraiment plus la voir mais pour être honnête, la voir roucouler avec son nouveau copain en m'enchantais pas des masses et ça me faisais trop de mal de la voir. Nous deux, ça a quand même duré 8 ans, ce n'est pas rien dans une vie, surtout à 28 ans et c'est la seule femme que j'ai aimé. Aujourd'hui nous ne pouvons pas être ensemble, un chasseur et une fée, ça fait un peu mauvais genre, surtout dans une famille comme la mienne, mais même en m'interdisant de la revoir, je ne supporte pas l'idée qu'un autre puisse être à ses côtés. Il y a eu l'incendie entre temps et la savoir en vie et saine et sauve me mit du baume au coeur. Je savais que ma famille allait bien, même si je ne les avais pas vraiment vu au début, je savais qu'ils étaient capable de se débrouiller sans moi, mais elle s'était différent, j'ai toujours été très protecteur avec elle. Alors la voir là, au milieu des autres, je ne sais pas, je n'ai pas pu m'en empêcher, mes vieux démons sont revenus me hanter et j'ai pris un peu trop de plaisir à la prendre dans mes bras. Son odeur, la douceur de sa peau, sa voix, tout me revenait à la tronche si violemment que je ne pus pas rester éternellement près d'elle. Je savais que je me perdrais à rester à ses côtés, que mon côté possessif et jaloux allait nous détruire et qu'il fallait que je garde de nouveau la distance avec elle.

Alors quand elle m'a appelé, je ne savais plus vraiment quoi faire. Elle me manquait, c'était évident, mais je n'avais pas envie de tomber dans ce petit jeu du chat et de la souris. Je sais que ce qu'elle ressent pour moi n'est pas totalement oublié, tout dans son attitude trahie ses sentiments mais ce n'est pas bon, ni pour l'un, ni pour l'autre. Je ne deviendrais pas l'amant pour lui faire plaisir, ça c'était évident. Va-t-elle m'annoncer qu'elle va se marier ? Je doute de le prendre hyper bien, pour être honnête. Va-t-elle m'annoncer qu'elle a rompu avec son copain ? Là pour le coup, je n'aurais pas su comment le prendre. L'a-t-elle fait pour moi ? Je ne lui ai rien demandé. Je n'accourrais pas, juste parce qu'elle me le demande, ça c'est obligé. Je ne dis pas que ça ne me fera pas plaisir de ne plus le voir dans les parages, mais je refuse l'idée d'être celui qui sert de bouche trou en attendant qu'elle trouve mieux. Même si elle m'aime, ce serait trop facile et puis ça ne changerait pas le fait qu'elle est une fée et que je suis un chasseur et que les deux ne sont pas compatible. J'étais tellement loin de me douter qu'elle me cachait quelque chose et que ce quelque chose est né il y a 4 ans ... Père. Je suis père. J'avoue qu'encore maintenant, même après avoir vu les photos et ne plus avoir pu douter du fait qu'il était bien mon fils au vu de la ressemblance, je n'arrive toujours pas à y croire. Je n'ai jamais voulu être père, jamais. J'aurais voulu que la malédiction Blackwood s'arrête avec nous. Je m'étais dis qu'il y avait peu de chance que Bal' trouve quelqu'un de suffisamment déséquilibrer pour se mettre avec lui, autant être honnête et que de toute façon la folie l'aurait emportée bien avant qu'il se mette en tête d'être avec quelqu'un. Je ne doute pas un instant qu'il en a eu des femmes dans son lit, mais avec de la chance il se protège un minimum et il n'aura jamais d'enfant. Et Nath' ... peut-être qu'avec une bonne discussion, il comprendra le bien fondé de ne pas faire de gosse. Bon, ça sera plus dur de le faire comprendre à notre mère, mais bordel, je sais que j'ai raison. Il faut qu'on arrête le massacre, on n'est pas fait pour être parents. Quelle éducation on va donner à nos enfants ? Quels gênes va-t-on leur offrir ? Et puis Milo - c'est son prénom - est une putain de fée ... Je suis dépassé par les événements et je ne sais pas vers qui me tourner. Je ne suis pas doué en relation social, du coup on ne peut pas vraiment dire que je croule sous les amis et je n'ai pas assez confiance dans les gens pour leur parler de ma vie privée. Et puis personne ne comprendrait vraiment le problème, puisque personne ne sait qu'Hazel est une fée. En gros je me retrouve à porter un poids, sans même pouvoir en parler autour de moi.

Quand je rentre chez moi, je suis assez pâle. Je préfère oublier la discussion que j'ai eu avec Hazel et la colère que j'éprouve pour elle. J'espère ne croiser personne, me contentant de passer prendre une bouteille d'alcool dans le salon pour m'enfermer dans ma chambre. J'avoue que je ne m'attendais pas à un coup d'état dans ma propre demeure et je ne suis absolument pas d'humeur pour ces conneries. Déjà que ma vie privée part en lambeau et que je me retrouve avec le fardeau de la paternité alors que je n'ai rien demandé, si en plus je dois remettre les idées en place à ma mère et à mon frère, ça va mal se terminer aujourd'hui. Mon père devrait se trouver ici aujourd'hui et c'est à lui de remettre les idées en place du reste de la famille. C'est lui le patriarche, celui sur qui pèse la responsabilité de la famille. Mais monsieur a préféré se barrer je ne sais où pour faire joujou avec la magie. Il ressasse le passé oubliant qu'il a encore une famille en vie qui l'attend. J'ai pris le relai de notre cher paternel parce que j'étais le plus apte à le faire, pour le plus grand déplaisir de Balthazar. Il n'a pas les épaules pour ce rôle, sinon il entraine notre famille dans la folie et ce n'est pas le moment. Nathanaël n'a absolument pas les épaules pour gérer cette famille et ma mère encore moins. Elle est forte, bien entendu mais elle est trop humaine, trop sensible. Et j'en ai la preuve en cet instant. Je l'entends vouloir aider Nath' à se barrer. Je sens la colère monter, j'ai l'impression que personne ne se rend compte de la merde dans laquelle nous nous trouvons. Ils sont tous égoïste, ne pensant qu'à leur petite gueule, mais moi aussi j'aimerais bien me barrer, loin d'ici et les laisser dans la merde, sauf qu'ils finiront toujours par nous retrouver, alors que nous ne sommes même pas capable de retrouver celui qui a buter notre soeur. «J'ai autre chose à foutre que d'écouter aux portes ... mon frère ... Mais la maison est vieille et les murs fins, alors évidemment tout ce qui se dit ici peut-être entendu de tout le monde .... » Lui dis-je en faisant un pas de côté pour lui barrer la route. Je croise les bras et le fixe « Alors ?! ... on projète de s'en aller ?  » Lui dis-je sans prendre de gants.
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La maison était pleine de souvenirs, rare étaient ceux qu'on pouvait décrire comme joyeux, nombreux étaient ceux qu'il qualifiait de terrifiants et violents. Personne ne semblait n'avoir jamais rien remarqué, les gens fermaient souvent les yeux sur ce qu'il pouvait bien se passer dans le voisinage, même s'ils étaient les premiers à faire des commérages. Le nom de Blackwood était connu pour autant, il imposait automatiquement le respect même si Nathanaël n'était pas certain que l'ensemble de la population sache ce qui se cachait vraiment derrière ce nom de familles. Pour autant, il était craint par les créatures magiques, les Blackwood étaient des chasseurs, des chasseurs aux mœurs et aux conventions qui souvent pouvaient déranger, et n'entraient généralement pas dans le cadre ce que qui leur étaient autorisés de faire. Ils étaient devenus des gens adorables au moment de la mort de la fille de la famille. Tout le monde semblait avoir de la compassion pour la jeune Lilith alors que beaucoup ne semblaient vouloir l'approcher de son vivant, même s'il y avait toujours eu quelque chose de captivant chez elle, une aura qui vous attirait forcément vers elle. Ils étaient devenus des gens préoccupants le jour où ils avaient tous disparu d'un coup. Nathanaël était chargé de faire disparaître leur trace, et donc ce qu'on disait d'eux également comme s'ils n'avaient jamais exister. Les rumeurs les plus folles avaient circulées à leur propos, notamment le fait qu'ils soient au même responsable de la mort de Lilith. Fuir, avait été une réelle libération pour le dernier né de la famille. Même s'il avait perdu son père en chemin, rongé par la tristesse et par une paranoïa sans nom, qui le rendait dangereux même pour les membres de sa propre famille. Même si Balthazar suivait le même chemin et sombrait dans la folie à son tour, il y avait toujours eu quelque chose de dérangeant chez lui et autant dire que l'aîné était l'opposé dans toute son entièreté du cadet. Au moins, Nathanaël s'était rendu utile, il avait montré qu'il pouvait servir la cause de leur famille, même s'il se faisait moins présent sur le terrain. Il avait en quelque sorte sa place, et personne ne pouvait la remettre en cause.

Puis, ils étaient revenus à Bray, reprenant leurs noms, leurs identités, leurs passés. Et cela n'apportait clairement aucune joie à Nathanaël. Il avait eu une vie de souffrance à Bray, persécuter par son père, par sa sœur, par ses frères aussi pour ne pas être le chasseur que la famille se devait d'avoir, d'être la honte, de déservir leurs causes. Il y avait eu dans cette vieille maison familiale les punitions morales et physiques dans le but de l'endurcir mais rien y faisait, il restait un faible, il restait un lâche qui ne savait pas tuer et éliminer ceux qui avaient osés s'en prendre à la petite protégée de la fratrie. Il ne rendait pas hommage à sa sœur, il salissait sa mémoire. Et au final, le poids à supporter sur ses épaules étaient trop grands. Il avait été relayé au second plan, et il se doutait que pour Balthazar il aurait pu ne plus exister que ça ne l'aurait sans aucun doute même pas déranger. Même si les choses étaient un peu différente avec Azraël, il sentait souvent que c'était le désespoir qu'il l'animait quand il observait son petit frère. La seule qui semblait se soucier vraiment de son cas était sa mère. Depuis leur retour, elle avait pris la décision que tout cela devait s'arrêter, par pour elle, par pour ses frères, mais juste pour lui. Qu'il méritait une autre vie que celle qu'on osait bien lui accorder. Il s'était fait à l'idée qu'il pourrait fuir, tout recommencer, même s'il devait faire une croix sur celle qui l'avait mise au monde, mais il repoussait toujours l'échéance pour une raison que lui même ignorait, comme s'il ne se sentait pas prêt ou qu'il pouvait avoir quand même peur des représailles. Elle le poussait de plus en plus à agir avant qu'il ne soit trop tard, mais cette fois encore il avait décliné son offre.

La seule différence cependant, c'est qu'il avait compris qu'ils n'étaient pas seuls au moment d'en parler. A la démarche, il avait reconnu Azraël et c'était sans aucun doute le moment de la confrontation entre les deux. Nathanaël savait parfaitement que son frère devait se douter depuis longtemps qu'il avait d'autres projets que de continuer la « chasse » parmi eux pour autant, il était étonné qu'il n'en ait jamais fait mention auparavant. Se retrouvant nez à nez avec son frère, il hocha légèrement la tête, il ne pouvait le contredire là-dessus. Il haussa un sourcil quand son frère lui bloqua le passage et il se pinça légèrement l'arrête de son nez pour essayer de garder son calme. « Ce qui est étonnant en fait, c'est que je ne sois pas parti plus tôt. Je pense que même toi tu as du y penser certains fois que j'aurais pu très bien le faire. Et pourtant, tu vois je suis encore là. Il faut croire que je suis trop sentimentale pour vous laisser tomber ou incroyablement con. Concrètement je pense qu'il y a des deux ! »
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Cette situation ne me plaisait pas, elle était malvenue. En temps normal je ne l'apprécierais pas mais plus encore maintenant. Maintenant j'ai envie de m'enfermer dans ma chambre et de boire. Boire jusqu'à plus soif, boire jusqu'à oublier et oublier d'arrêter de boire. Mais je ne le peux pas, parce qu'il y a une crise de famille qui plane dans l'air et qu'il faut que je m'en occupe. Merci papa de t'être barré au moment où on aurait eu le plus besoin d'aide. Merci d'avoir lâchement tourné le dos à ta famille pour traquer un fantôme. Je ne peux pas compter sur Balthazar, même si je sais qu'il est révolté à l'idée de ne pas pouvoir reprendre les rênes familiales, il est évident qu'il ne m'aurait été d'aucune utilité. Qu'aurait-il fait ? Il aurait brutalisé Nath ? Lui donnant deux fois plus l'envie de se barrer. Il l'aurait forcé à rester, pour qu'il fuie deux fois plus vite, sans regarder en arrière. Qu'il l'oblige à retourner chasser avec nous, pour risquer sa vie, tôt ou tard. Parce que la chasse, ce n'est pas de tout repos, il est évident que tout le monde n'est pas fait pour ça. Nath est un geek, enfermé dans sa chambre constamment, il vie une vie artificielle, à mes yeux, au travers de ses ordinateurs. Mais au moins il y est en sécurité et d'une certaine façon nous aussi. Parce que j'ai beau râler de ne pas le voir plus souvent sur le terrain, je sais que quand il y est, j'ai constamment l'appréhension qu'il se fasse agresser par une créature. Je ne le montre pas, je garde cette crainte pour moi, mais il est évident que ça pourrait arriver. Alors que derrière ses écrans, il y a moins de risque. Et puis mine de rien, nous devons vivre avec la technologie, même si je ne l'apprécie que moyennement. Il nous a sauvé des emmerdes en nous suivant de loin. Nous trouvant des issues pour nous échapper ou des raccourcis à prendre pour avoir une créature. C'est une autre conception d'être chasseur, mais ça nous aide malgré tout. Mais ça Balthazar ne s'en rend pas compte, il n'admet pas que notre frère est différent. Et il faut bien avouer que j'ai parfois du mal aussi. J'aimerais qu'il soit plus comme moi ou comme Lilith, plus fort, plus indépendant, mais il faut aussi bien admettre que quand il souhaite prendre son indépendance, ça me fais chier. Je ne suis jamais content, clairement.

Il a malheureusement raison, cela fait un moment que j'ai remarqué qu'il souhaitait s'en aller, je serais un enfoiré de mentir. Mais je n'ai jamais abordé le sujet et ça me fais chier de devoir le faire maintenant. Ce n'est pas le moment de se diviser, de se barrer et avec Milo dans l'équation, ce n'est clairement plus du tout le moment. Il a besoin de protection, surtout si sa mère décide, malgré mes mises en garde, de le ramener à Bray. Il va avoir besoin de protection et je ne pourrais pas l'assurer seul. Et dans la famille, en dehors de notre mère et de Nath, je ne vois pas vers qui je pourrais me tourner. Balt' et notre père l'exécuteraient sans chercher à comprendre, le prenant pour une erreur de la nature. En est-ce une ? D'une certaine façon oui, je ne pourrais pas dire le contraire, mais il reste mon fils, la chair de ma chair, mon sang et un Blackwood. «C'est vraiment pas le moment de te barrer. Nous diviser nous rendrait plus faible et il suffirait d'un rien pour nous atteindre ... » Lui dis-je pour commencer. J'avoue que je ne sais absolument pas comment je vais lui présenter la chose, je ne sais même pas comment aborder le sujet avec moi-même. Hazel abuse, je n'arrive pas à comprendre comment elle a pu garder le secret si longtemps et en même temps je lui en veux de me l'avoir dis. Ce gamin a vécu 4 ans sans son père, il aurait pu continuer sa vie entière sans même que je sois au courant. A la rigueur, dans sa faiblesse, Hazel aurait pu lui parler de moi un jour et il aurait appris mon nom et Milo aurait fait des recherches. Mais j'aurais imaginé cette hypothèse que dans quelques années, quand Milo serait majeur, voir plus âgé encore. Ce qui signifie que tous nos problèmes actuels ne seraient plus qu'un mauvais souvenir … Bon peut-être serais-je six pieds sous terre, mais ça encore c'est son problème, pas le miens. Mais non, Hazel n'a pas voulu, elle voulait que je le sache, que je sois un père pour notre fils, sauf que je ne le suis pas, je ne l'ai jamais été et ce n'est pas en me balançant ça au visage que ça va changer quoi que ce soit. Toute cette histoire me fatigue, vraiment, j'en ai marre. Entre ma famille à gérer et ce gamin, je ne sais plus où donner de la tête …. Comme si c'était le moment.

« Octavia est toujours dans la nature et elle n'attend qu'un faux pas de notre part pour venger son frère … Elle sait que tu es le plus faible, tu crois qu'elle va frapper qui en premier ? Et là tu pourras dire adieu à ta si précieuse liberté, tu n'auras pas vraiment pu en profiter très longtemps ...  » D'abord tenter de l'effrayer, même si pour être honnête c'est totalement vrai ce que je dis. Octavia rode dans le coin, elle n'attend qu'un faux pas pour nous détruire. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de lui parler depuis la mort de son frère mais quand on sait qu'il est mort par notre faute, on peut facilement imaginer qu'on n'est pas aller s'amuser à lui taper la causette après. Je n'ai jamais voulu qu'il meurt, vraiment, mais c'était soit lui, soit nous, avait-on vraiment le choix ? Mais pourrait-elle le comprendre ? J'avoue que je ne sais pas. J'aimerais lui ouvrir les yeux sur notre famille, sur le fait qu'ils se servent d'elle pour faire le sale boulot, qu'on a été désigné coupable sans même une once de procès et que pour quelqu'un qui aime la justice, il y a bien quelque chose qui ne va pas. Je me sens seul, plus que d'ordinaire et je ne pensais pas cela possible pour être honnête. Je me retrouve avec un fardeau sur les bras et j'ignore comment je vais le gérer. Bordel, je suis père ...
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Pourquoi tout était toujours aussi complexe au sein de leur famille ? Il n'avait jamais voulu ça, c'était la tradition il le savait, chasseur de père en fils, chasseur de génération en génération. C'était une entreprise familiale en quelque sorte et on n'acceptait rien d'autres des enfants à part qu'ils deviennent les dignes héritiers. C'était une action noble, en tout cas c'est ce qu'il pensait en étant enfant. Malgré les réprimandes, malgré les punitions de son père, malgré les blessures physiques et psychiques qu'il avait eu à supporter depuis son plus jeune âge à cause de cette humanité qui persistait en lui, empêchant le chasseur qui était en lui de prendre toute sa puissance et de rendre sa famille fière de lui. Nathanaël était conscient que les créatures magiques pouvaient pour certaines représenter un danger bien trop importante, il y avait besoin de gens comme ceux de sa famille pour défendre les êtres humains qui n'avaient pratiquement aucun moyen de se défendre face à la magie ou toute autre capacité dont ces créatures pouvaient disposer. Ils étaient en quelques sortes une police, une ligne de défense, une force armée pour le bien de la population. Pour autant, il était aussi conscient que tout cela existait pour une bonne raison. Il y avait un certain équilibre qui devait s'imposer dans la société entre les humains et les créatures magiques, alors il aurait pu se laisser aller à être l'héritier qu'on aurait voulu qu'il soit et pas la déception la plus grande de son père, l'enfant de trop, qui avait eu bien trop de considération de la part de sa mère et qui était aujourd'hui clairement incapable de faire les choses qu'on attendait de lui. Il avait vu la folie dans les yeux de son père bien avant la mort de Lilith, il ne cessait de frôler la ligne rouge à chaque instant, prêt à anéantir l'entièreté des créatures magiques si cela l'arrangeait. Il les méprisait tant, quel qu'il puisse être d'ailleurs. Au goût du père Blackwood, ils n'avaient pas le droit de vie et il n'avait aucun cesse dans son combat.

Nathanaël s'était alors automatique fermé au savoir qu'on cherchait à lui transmettre, il ne voulait pas être un instrument aux mains de son père pour tuer des êtres innocents. Après tout il avait déjà trois de ses enfants pour accomplir ses dessins, il n'avait pas besoin d'un autre pour faire son idée de justice. La disparition de Lilith n'avait permis à son père que d'extérioriser enfin toute la folie qui vivait dans son corps, entraînant Balthazar par la même occasion. Nathanaël avait beau retourné tout cela dans son esprit, après avoir fuit pendant quatre ans, avoir tué, traqué sans relâcher créatures innoncentes ou non, il était arrivé au maximum de ce qu'il pouvait accepter de la part de sa famille. Sa mère avait depuis longtemps mis en marche la machine, cherchant par quel moyen elle pourrait l'aider à fuir, les choses commençaient à se préciser petit à petit et il était prêt à donner tout ce qu'il avait pour enfin être libre mais il devait au moins une explication à son frère. Azraël avait toujours été celui qui avait été le plus proche de Nathanaël, bien qu'il ne le ménageait pas toujours, le plus jeune fils était parfaitement conscient qu'il prenait soin de lui, et essayait de le défendre souvent aux yeux de Balthazar. Il soupira doucement, le fixant avec une certaine intensité. Il ne put que hausser les épaules aux paroles d'Azraël. « Ce ne sera jamais le bon moment … Il y aura toujours quelque chose qui nous mettra en déroute et des personnes qui seront prêtes à nous tuer. Notre famille a basculé du mauvais côté, cette folie meutrière dans laquelle tout le monde s'est engagée après la mort de Lilith nous a tous condamné! Nous ne faisons que récolter ce que nous avons semé ! » C'était aussi simple que ça, même pour les chasseurs les Blackwood avaient dépassé les limites de ce qui étaient autorisés à faire. Nathanaël avait sauvé les fesses de sa famille plus d'une fois, effaçant toute trace de leur passage à chaque fois qu'ils s'arrêtaient quelques parts. Ils étaient devenus des fantômes, difficile à traquer, mais ils avaient finis par décider de revenir s'installer au grand jour à Bray il était tout à fait normal qu'on cherche à les tuer. Ils étaient à présent une proie facile pour quiconque les traquait. « Et puis … Nous sommes déjà divisés nous l'avons toujours été. Même du temps où Lilith était en vie. Nous n'avons jamais formés un seul bloc. »

« Quel est le mieux mon cher frère ? Mourir en étant libre de faire ce que je pense, ou mourir en étant le prisonnier de cette famille ! De plus tu sembles oublier que malgré tout ce que vous pouvez bien me reprocher je n'ai jamais manqué ma cible. Toutes les créatures que j'ai traqué personnellement sont mortes aujourd'hui. Personne ne me croit capable de tuer et pourtant je l'ai fais. Je sais me défendre, et je sais disparaître facilement. Tu joues sur la corde sensible. Tu sais que malgré tout ce qu'il s'est passé, je vous aime et j'ai toujours pris à cœur de vous protéger. Pour une fois, il semblerait que mon humanité ne pose pas de problème. » Il soupira profondément. « Tout aurait pu être différent, si nous avions été des chasseurs acceptant les règles du jeu, nous soumettant à la loi de notre famille, à ce qui nous confortent dans notre rôle de chasseur. Si un jour tu deviens père, que diras-tu à ton enfant ? Qu'il doit tuer sans cœur et sans remord, que toute vie est bonne à prendre ? Ce n'est pas ma vision des choses ! »
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Il avait malheureusement raison, il n'y aura jamais de bon moment pour commencer une nouvelle vie. Je sais que je me berce d'illusions en me disant que pour le moment il faut que je gère la famille mais qu'il arrivera un moment où ils se débrouilleront sans moi, que je pourrais prendre mon envole et quitter tout ça. Pour faire quoi ? Cela dépend des moments, je pense à fuir loin d'ici, devenir mercenaire pendant un temps, parce que j'ai aimé l'expérience et qu'il ne faut pas se leurrer, j'aime tuer et je n'arriverais pas à m'arrêter aussi facilement. C'est comme une drogue, sentir la vie quitter le corps de l'autre, avoir une totale maitrise de son corps et être le maitre de l'existence de sa proie. Elle vit ou elle meurt mais quoi qu'il arrive, ce sera moins qui déciderait. C'est grisant de jouer à dieu, il faut bien être honnête. Parfois, sans vouloir me l'avouer, je rêve d'une autre vie, comme Nath', loin de toute cette violence. Peut-être en compagnie d'Hazel et du petit, sait-on jamais ... Mais ce n'est pas réaliste, ça n'arrivera jamais. Je ne peux pas être le père d'une fée et encore moins le compagnon d'une fée, soyons cohérent. Je les hais tous, pourquoi feraient-ils exception ? ... Mais tout cela n'arrivera pas, parce que je ne quitterais jamais cette famille, ni cette maison. Je suis voué à rester ici pour toujours, jusqu'à ce que la mort nous sépare, pire que le mariage. Et je crois qu'inconsciemment, égoïstement même, j'ai envie qu'il souffre avec moi. Nous sommes maudits, tous ensemble et nous allons souffrir tous ensemble, il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que moi qui souffre pour les autres. «C'est notre héritage, ce n'est pas en le fuyant que tu obtiendras une vie meilleure et tu le sais très bien. Ton pseudo bonheur ne durera qu'un temps, avant qu'ils ne te rattrapent ... » Le Ils représentant tellement de chose. Il y a notre famille, elle n'aura de cesse de nous traquer pour nous anéantir, elle se moquera de savoir si Nathanël est différent de nous ou pas. Octavia pour le moment mais même si on se débarrasse d'elle, il y en aura d'autres, beaucoup d'autres. Les créatures magiques commencent à se rebeller, son nom est une cible accrochée à son dos. Il aura beau le changer, ça finira par lui retomber dessus, tôt ou tard. Et puis il y a nous, bien évidemment. On ne quitte pas la famille comme ça. J'en veux à notre père de nous avoir abandonné, croit-il faire exception s'il s'en va à son tour ? La folie me gagne, lentement mais surement et elle a presque eu raison de Balthazar. Combien de temps cela nous prendra-t-il pour réclamer vengeance ? Ce ne sera certainement pas notre mère qui nous arrêtera. Si on s'entre-tue, notre lignée sera presque éteinte ... en espérant que Milo ne se reproduira jamais, la malédiction des Blackwood prendra fin.

« Nous sommes divisés, certes, mais nous restons malgré tout là les uns pour les autres. Si tu t'en vas de ton côté, qui va protéger tes arrières ? On n'a beau être différent, je reste quand même là pour veiller sur toi. Ca ne sera plus le cas si tu joues aux courants d'air, comme papa ...  » Papa, il a perdu ce titre depuis qu'il a franchi la porte. Aujourd'hui il n'est qu'un homme portant notre nom et nous ayant élevé, rien de plus. Il ne fait plus parti de la famille et même s'il revenait à nous un jour, je lui refuserais l'entrée. Il est parti, il nous a abandonné, il ne mérite que notre indignation, notre colère et notre dégoût, rien de plus. « Ne confonds pas Octavia et les créatures que tu as pu éliminer jusque là. Elle est aussi forte que Lilith et on sait tous qu'elle nous surpassait dans beaucoup de domaines. Sous-estimer Octavia sera certainement ta première et dernière erreur si tu tombes sur elle un jour.  » Lui dis-je afin de tenter de lui ouvrir les yeux. Je comprenais ce qu'il me disait, même si je refusais de l'admettre. Il était évident qu'il valait mieux une vie courte mais telle qu'on le souhaite, que longue et pénible, mais on ne choisit pas sa vie, pas quand on nait Blackwood, point barre. Quand il parla de descendance, je me figeais sur place. Pourquoi parlait-il de ça ? Etait-il au courant pour Milo ? Non, je venais de l'apprendre, Hazel n'aurait pas fait ça, elle ne m'aurait pas trahi de la sorte en apprenant la nouvelle à Nath' avant moi. Quoi que, elle était visiblement capable de beaucoup de choses à ce que j'avais pu comprendre ce soir ... Mais non, je voulais croire qu'elle n'était pas tombée aussi bas. Qu'allais-je apprendre à mon fils ? Rien, parce que je ne le reconnaitrais jamais, c'était la meilleure chose à faire. Je venais de me renfermer, mon visage était impassible, froid, cette conversation me déplaisait de plus en plus. Je sais que je n'aurais pas dû réagir de cette façon, après tout il faudra bien qu'il le sache un jour, mais en aurais-je seulement la force ? L'apprendre était une chose, l'avouer à haute voix une autre. Non, c'était trop difficile, je ne pouvais pas. « Qui te dis que j'ai envie de devenir père ?  » Il ne faut pas que j'imagine mon fils m'accompagner à la chasse, il ne le faut surtout pas.
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Nathanaël observa sa frère avec attention. Il avait toujours eu cette force, ce talent, cette poigne et pourtant une certaine tolérance à son égard que ne lui avait jamais accordé aucun autre membre de sa famille à part leur mère. Et ce regard si intense qui imposait immédiatement le silence et le respect. Pour autant, il sentait que la fatigue l'avait atteint lui aussi, même s'il mettait toujours autant d'ardeur dans son travail, une certaine lassitude semblait creuser un peu plus chaque jour les traits de son visage, quelque chose de presque imperceptible mais qui, quand on côtoyait la personne à longueur de temps, il était facile de le remarquer. Il se demandait parfois si leur mère avait pris conscience de l'ensemble des conséquences liés au choix de leur mère. Il se l'était souvent imaginé, avant qu'elle ne rencontre leur père, qu'elle n'en tombe amoureuse et décide de se marier avec lui, sans savoir tout ce que cela signifiait d'embrasser la vie de chasseur par la suite et le nombre de sacrifices qu'elle avait du faire en tant que femme, en tant que mère, en tant qu'être humain doté d'une certaine morale. Il se la représentait adolescente, avec des rêves plein la tête et il en venait toujours à la même conclusion, elle avait dû tellement regretter ce choix. Ce n'était pas contre eux, mais elle n'avait pas pu un jour rêver de cette vie cauchemardesque pour elle comme pour ses enfants. Elle avait perdu sa fille, elle avait perdu son mari, un de ses fils commençait à sombrer dans la folie quant aux deux derniers, ils étaient bien différents. Azraël avait pris son rôle de chef de la famille, et il tenait les rênes d'une main de maître. Nathanaël était à l'opposé de l'identité même de la famille Blackwood et sa mère avait été la seule à qui il avait pu se confier sur tous les sujets. Il aurait aimé ne jamais avoir à naître dans cette famille, ou qu'elle prenne conscience véritablement qu'elle s'était trompée de voix, qu'elle aurait pu leur donner à tous un autre destin que celui-ci. Celui dont son frère pensait qu'il était impossible, au grand jamais, qu'on puisse un jour couper définitivement avec cette vie meurtrière et qui mettait tout en péril aussi bien pour le chasseur que pour les créatures magiques. « Notre héritage ?! Nous sommes censés être fiers de notre héritage, moi ce n'est pas ma définition de la chose. Parlons plutôt de malédiction, de fléau, emploie le mot que tu veux mais ce qu'on nous a légué c'est … Pourquoi je cherche encore à m'expliquer devant toi, à chercher bêtement à ce que tu comprennes ma façon de pensée, ma vision de l'avenir, ce qu'on pourrait faire. On a tellement de talents, on pourrait les mettre à profit différemment. Loin de ce qu'au final on ne fait que subir ! »

Il soupira, prenant sa tête entre ses mains. Il sentait que le mal de tête n'était pas loin et qu'il était près à exploser, même s'il n'avait pas manqué la déclaration de son frère, preuve d'un certain attachement de sa part à son égard, mais comme toujours cela restait dit à demi-mots … Il sursauta légèrement, qu'est-ce qu'ils avaient tous à parler de papa aujourd'hui. Il était parti, il n'était plus là pour eux, il ne fallait pas se leurrer, il était déjà atteint avant la mort de Lilith, la disparition de sa sœur n'avait été que le déclencheur pour découvrir son vrai visage. « Je ne suis pas papa ! Ne me compare jamais à lui même si c'est pour sa façon dont il a disparu ! Et moi le nombre de fois où je t'ai sauvé les fesses, ou je vous ai tous sauvés les fesses ! Pendant quatre ans, je n'ai fais que ça. Tu sais bien que même si je venais à partir, je vous aiderais toujours, car comme tu le dis on est une famille. Mais concrètement, Balthazar sera bien content de me voir disparaître, s'il pouvait m'enterrer lui-même six pieds sous terre alors ça serait une extrême satisfaction pour lui ! »  Il se calma soudainement, fixant son frère droit dans les yeux. Il soupira et reprit doucement sa respiration. « Je crois parfois qu'il faut prendre des risques, de véritables risques … Je n'ai jamais voulu ce qu'il arrive. Il y a une raison si Octavia nous traque, et si elle nous traquait avant la mort de son frère. Père, Balthy' et toi avaient dépassés les limites de ce qu'on nous autorise en tant que chasseur, vous avez eu la folie des grandeurs à la mort de Lilith, c'est de votre faute. Quand notre cousin est mort, elle en a fait une affaire personnelle, alors oui elle nous traquera. Mais écoutes, j'en ai marre de cette vie. Autant tenter quelque chose, dans les deux cas, elle finira par nous avoir. » Azraël avait un comportement plus qu'étrange, il eut une réaction bizarre au moment où Nath parla finalement d'une histoire de paternité. Il le sentit se refermer sur lui-même sans vraiment comprendre ce qu'il passait. Il fronça les sourcils, le regardant avec intensité, tout en haussant les épaules. « J'en sais rien moi, tu fais ce que tu veux de ta vie … Moi je voudrais être père … T'en as, t'en as pas y a que toi qui peut décider ! »
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We do not have the same vision of life. So let me go. [Azraël]
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