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 (Cinaéd&Skye) I swear, I heard demons yelling

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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
J’essayais d’avancer, de ne pas me laisser porter, de ne pas tomber, mais je me sentais si faible, mon corps n’était que douleur, que blessures. J’avais l’impression de n’être rien de plus d’une vulgaire poupée qui se laissais traîner dans les couloirs sombre du centre. Je savais qu’on me ramenais à ma cellule, je savais que c’était finit, pour aujourd’hui, qu’on me laisserais quelque jours de répit, peut-être plus, peut-être moins. Mais éventuellement, j’allais retourner dans cette pièce, j’allais entendre mes cris résonner, encore, et encore et encore. J’avais arrêter de supplier, ça ne faisait qu’empirer, ça ne faisait que rendre la douleur plus douloureuse. Ça ne faisait que lui mettre un sourire sur le visage, que le rendre plus mauvais, plus méchant. Même moi, je pouvais voir cette lueur de démence dans son oeil, je pouvais voir qu’une fillette criant de douleur, ça ne lui faisait aucun effet, autre que celui de le faire sourire de plus belle. Et la douleur, je connaissais, elle avais toujours fait partie de ma vie, toujours été présente. Et avec ce sourire mauvais, cette démence, il me faisais pensé à mon paternel, à l’homme qui n’étais que douleur et méchanceté. Cet homme qui n’avais jamais été un père, mais moi, je n’en savais rien, je n’avais vu que lui, connu que lui. Toute ma vie, cela n’avais été que lui sur lequel j’avais lever les yeux. Il avait bien eu des personnes, ici et là, venant déposer de la nourriture, mais moi, je n’avais pas le droit de les voir, je n’avais pas le droit de les approcher. J’étais la honte, le rejet, le sac de sable sur lequel il pouvais se défouler.

Je vis la porte se fermer sur moi, je vis ma cellule, celle des autres, sans intimité, sans rien, un lit, une couverte. Et ce fût plus fort que moi, je n’avais jamais été très bonne pour géré mes émotions, jamais très bonne pour géré la rage, la haine. La douleur, je connaissais, je pouvais géré, mais la rage, elle avait toujours fait partie de moi. Et c’était étrange, parce que finalement, je m’était effondré quand l’homme que j’avais le plus détesté était mort. Cette rage qui s'accumulait en moi depuis ma naissance, cette haine envers mon paternel, elle c’était évanoui aussi rapidement qu’elle était venu. Je le détestais toujours, quelque part au fond de moi, j’avais toujours cette rage contre lui, mais une autre partie de moi, elle détestais le détester. Parce que maintenant, j’étais seule. Vraiment seule. Et je me transformais en renard, fonçant contre les barreaux, alors que la douleur me déchirais l’esprit, je claquais les dents devant l’homme face à moi, celui derrière les barreaux, tirant sur sa cigarette, un air narquois, mauvais. ‘’Oh. Que je vais m’amuser avec toi demain, petite Skye.’’ Ce rire dément qui sort de lui, cette rage qui entoure mon âme, cette noirceur qui commence déjà à m’envahir. Et je savais que demain, demain, j’allais le regretter, que les cris allais retentir de plus belle, que la douleur allais être encore plus douloureuse. Et je me disais, que la solitude, je devrais y être habituée, que la douleur, les cris, la mort, la violence, je devrais y être habituée maintenant, mais non. Au moins, avant, j’étais libre, j’avais la forêt, le chant des oiseaux, la nature, la liberté. Maintenant, je n’avais plus rien, qu’une cellule crasse et froide, des murs de pierres, des barreaux, de la noirceur. Je n’aimais pas la noirceur. Je n’aimais pas la nuit. Trop d’ombres, de monstres dans les recoins, d’hurlements.

Je me retransformais, enfilais la tunique taché qui s’était écroulée sur le sol, me roulais en boule sur le lit de camp, la couverture par dessus mes yeux, me cachant du reste du monde, de la noirceur. Et je le savais qu’ici, j’étais en enfer. Que les monstres dans les recoins, ils étaient réels, que les hurlements ne venaient pas de mon imaginations, mon corps abîmés, massacrés, couvert de sang séchés, d’ecchymoses, de blessures, de marques, de cicatrices, ce corps, il en était la preuve. Et je le savais ce qu’ils voulaient, je savais que la mort serait trop douce, qu’ils ne me le permettraient pas, qu’éventuellement, j’allais tomber dans les ténèbres, et même à mon âge, même du haut de ma petite taille, je pouvais voir que la mort, elle serait bien plus clémente, parce qu’un jour, je me briserais, qu’ils me briseraient.


© Pando
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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
Les cris résonnaient dans le centre. Tu étais là, dans ta cellule à attendre, attendre ton tour, que les scientifiques décident de t’emmener toi aussi. Ta dernière séance d’interrogatoire remontait à seulement quelques heures, ton corps était encore très endolori par les coups, les décharges et mutilés par les différents coups de scalpel que tu avais reçu. Tu n’aimais pas passer sur la table d’interrogatoire mais entendre les cris des autres cobayes du centre était quelque chose de très douloureux pour toi aussi. Surtout que tu savais pertinemment qui était en train de se faire interroger. Ta petite sœur, ta petite protégée mais ton corps n’aurait pas pu endurer sa séance d’aujourd’hui. Tu avais l’habitude de prendre sa place de temps en temps mais ton corps avait déjà du mal à te porter après la séance de ce matin, il t’était impossible d’endurer une autre séance. Les cris se faisaient de plus en plus fort, tu aurais voulu les faire taire. Tu avais beau te boucher les oreilles tu les entendais toujours. En entendant les cris tu revivais l’interrogatoire, ta douleur revenait, ton corps se mettait à trembler de façon incontrôlable.  C’était une peur, un dégoût viscéral de la torture qui te mettais dans cet état-là. Tu ne pouvais rien y faire, il fallait que ça s’arrête. Tu espérais toujours pouvoir sortir, un jour retrouver ta liberté totale mais tu ne savais pas si ce jour allais arriver, si tu reverrais la lumière du soleil et que reprendrais une notion du temps. Ton corps avait changé depuis ton arrivée au centre c’est de cette manière que tu estimais le temps passé. Des poils commençaient à pousser au niveau de ta barbe mais tu ne savais pas si leurs expériences faussaient les phénomènes naturels de ton corps.
L’homme revenait avec la jeune fille. Tu t’en voulais de ne pas avoir pu prendre sa place aujourd’hui. Elle avait l’air tellement amochée. Tu avais envie de le frapper, tu avais envie de faire de la charpie de son corps, de le réduire en poussière. Comment pouvaient-ils s’en prendre à une jeune fille comme Skye, aussi fragile. Elle fut jetée dans sa cellule comme un sac à patate, sans la moindre présence de douceur ce serait beaucoup trop leur demander. Skye avait encore de la force, cela te faisait plaisir de voir qu’elle n’était pas totalement épuisée, elle se transformait en renard. Tu savais que c’était une très mauvaise idée, surement une des pires lorsque l’on revenait d’un interrogatoire mais Skye en faisait souvent qu’à sa tête. L’homme la menaça. Tu ne pouvais pas la laisser repartir demain, il fallait que tu la protèges, demain tu pourrais supporter sa séance. Tu fis de même, tu maîtrisais plus ou moins bien tes transformations en léopard mais celle-là réussi. Ton corps meurtri était tout de même plus puissant lorsque tu étais en léopard. Tu passais assez inaperçu dans la pénombre des cellules, ce qui te permis de bondir, en quelque sorte, sur l’homme. Tu réussis simplement à l’atteindre avec une de tes griffes. Il recula surpris. « Putain mais quel salopard celui-là. De quoi t’es jaloux ? Ne t’inquiètes pas tu vas morfler toi demain ! » Tu avais réussi à bien le mettre en colère, il s’acharnerait sur toi demain et donc moins sur Skye. Tu avais réussi, pas totalement puisqu’elle passerait aussi à l’interrogatoire, tu ne lui avais pas fait gagner un jour de répit.
Tu revenais vers les barreaux proches de la cellule de Skye. Tu ne reprenais pas ta forme tout de suite. Aujourd'hui ils avaient attaqué ton visage, tu avais peur de l’effrayer. Tu passais ta patte à travers les barreaux comme pour lui donner la main. Skye était la seule personne avec qui tu pouvais avoir un contact physique sans avoir peur, sans trembler. Tu te devais de ne pas lui montrer tes faiblesses pour qu’elle se repose sur toi dans les pires moments. Elle ne t’avait pas vu, tu tirais légèrement la couverture qu’elle avait mis au-dessus d’elle en grognant un peu. Tes mots ne suffiraient jamais, et puis de toute façon tu n’avais pas grand-chose de rassurant à lui dire mais tu voulais lui montrer que tu étais là, qu’elle pouvait compter sur toi quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe dans vos vies. Tu serais à jamais là pour elle. Tu grattais le sol pour te signaler encore, tu ne pouvais pas la laisser tranquille lorsqu’elle revenait d’un interrogatoire, tu avais peur qu’elle soit mal et tu ne pouvais pas la laisser dans cet état. Tu essayais régulièrement de la faire rire, de lui faire penser à autre chose, de la faire rêver un peu pour qu’elle n’arrête jamais de se battre pour vivre. Cela faisait un bout de temps que tu étais là, tu en avais vu des jeunes qui avaient abandonnés et qui s’étaient laissés mourir. Jamais tu laisserais tomber Skye, il fallait qu’elle vive, qu’elle retrouve sa liberté.



© Pando
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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
Je l’entendit bondir dans sa cellule plus que je ne le vis, la noirceur sans fin, le manque de fenêtre, parfois je me demandais cela faisais combien de temps je croupissais ici, combien de temps avait passé depuis l’ombre qui se balançais sur un mur, depuis qu’il m’avais laissé seule avec mes cauchemars, depuis que je m’étais réveillé sur cette table, les cris déchirant ma gorge, la douleur déchirant mon être. Et ils ne s’étaient jamais arrêter. Et une partie de moi sourit, une autre fronça les sourcils, je n’aimais pas qu’il prenne ma place, je n’aimais pas qu’il ait mal à ma place, je détestais entendre ses cris, je détestais savoir qu’il criait à ma place, mais je n’avais jamais la force de l’empêcher. Quand il le faisait, je le savais bien qu’il le faisais parce que j’étais épuisé, parce que je n’était que douleur et haine, rage et humiliation. Mais cette confrontation, cette affront, il était inutile, il allais s’acharner sur nous, pour lui c’était du pareil au même.

Je sortit ma tête de sous les couvertes, le regardant, regardant le léopard, cette bête géante qui me regardais. Même sous ma forme animale, je semblais frêle près de lui, sous ma forme humaine, j’étais incroyablement petite, vulnérable. Mais avec Chase, je n’avais pas peur, avec lui je me sentais bien, en sécurité. Je ne savais pas pourquoi il m’avais pris sous son aile, je ne savais pas pourquoi il prenait ma place pendant les séances, je ne savais pas pourquoi il restais à mes côtés, pourquoi il me protégeait. Mais au fond de moi, je n’en avais cure des réponses, tout ce qui m’importait, c’est que je n’étais pas seule, c’est qu’il était toujours là, tout près.

Je m’assoyais tant bien que mal, jetant la couverte sur mes épaules, cachant mes blessures du mieux je pouvais, je n’aimais pas qu’il me voit comme ça, je n’aimais pas qu’il voit ce qu’eux m’avais fais subir, ce qu’eux avais fait de moi. Et parfois, je me disais que sans lui, je serais sûrement plus rien d’humain. Il était la première personne à me voir autrement qu’un objet de torture, qu’un monstre. Il était la première personne à me témoigner de l’affection, sans lui, j’aurais déjà sombrer, me laissant aller à ma rage, à ma haine, aux monstres qui se nourrissaient de même ténèbres. Je mis ma main sur sa patte, le regardant, essayant de sourire, un léger sourire, mais ce n’en était pas un, je ne savais pas sourire. Mais son toucher, il calmais les tourments de mon âme, il calmais ma douleur l’espace d’un instant, m'emplissait de chaleur, de force, d’espoir. Mais l’espoir c’était dangereux, surtout ici, au centre. Mais j’étais incapable de m’en empêcher, incapable de me tenir loin, incapable d’être seule. Parce que pour la première fois de ma vie, je ne l’étais pas, j’avais quelqu’un près de moi, quelqu’un sur qui lever les yeux quand je me sentais sombrer, quelqu’un qui me retenais lorsque je me sentais basculer. Quelqu’un qui semblais m’aimer. Et ce n’étais peut-être qu’une illusion, mais je m’y retenais de toute mes forces. C'était ça qui me gardais en vie, ça qui ne me brisais pas.

‘’Tu peux te transformer tu sais.’’

J’aimerais lui dire que j’étais correct, que j’avais survécue, que tout allais bien se passer, mais ce serais mentir. Je n’étais pas correct, mon corps n’était que meurtrissures, douleur et sang séché. Demain, mes blessures ne seraient même pas refermés qu’ils en feraient de nouvelles. Parfois, elles avaient un but, un objectif, mais souvent, c’était pour faire mal, pour le plaisir de faire mal. Ils avaient déboîté mon épaule, encore et encore, au point où je ne pouvais plus bouger mon bras droit, ma transformation n’avais qu’empirer la chose. Mais j’avais jamais été capable de contrôler ma haine, de contrôler ma rage, et encore moins mon renard lorsque ses émotions envahissait mon âme. Et je le savais que c’était pour ça qu’il avais sauté sur l’homme, que c’était pour ça qu’il allais souffrir demain.

‘’Désolé.’’

Parce que je n’aimais pas qu’il souffre à cause de moi. Si je savais au moins me calmer, me contrôler, peut-être qu’il ne souffrirait pas autant, peut-être qu’il pourrais avoir un peu de répit. Et même si je savais que si quelqu’un devait survivre, ce serait lui. Si quelqu’un avais la force de ne devenir que plus fort, plus grand, ce serait lui.


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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
Elle sortait sa tête pour te voir, tu inspectais d’un rapide coup d’œil les blessures qu’elle avait. Ils n’avaient pas été tendre avec elle aujourd’hui non plus. Tu aurais tellement voulu avoir le pouvoir de guérir ses blessures ou au moins laver le sang séché sur sa peau et désinfecter ses plaies. Par chance, tu n’avais encore pas eu une seule plaie infectée ici alors que tu ne vivais pas forcément d’une manière très hygiénique. Skye avait du mal à bouger ses membres endoloris et tu pouvais voir la douleur tirailler son visage lorsqu’elle tenta de s’asseoir. Tu aurais voulu aussi pouvoir lui prendre la douleur, lui retirer cette peine. Son corps était tellement frêle et paraissait d’autant plus fragile avec les bleus, les entailles et les déformations physiques due aux fractures qu’ils lui faisaient subir. Tu aurais voulu l’étreindre mais tu ne pouvais pas parce qu’il y avait ses barreaux mais aussi parce que vous n’étiez pas vraiment très câlins, enfin ce n’était pas quelque chose de naturel entre vous et cela aurait été gênant en plus du fait qu’aucun de vous n’apprécie trop le contact physique.
Tu avais toujours l’image d’Amy en tête lorsque tu la voyais, elles avaient environ le même âge tu supposais et ta petite sœur aurait très bien pu se retrouver à la place de ta nouvelle petite protégée. Tu faisais attention à toutes les nouvelles venues pour vérifier qu’Amy avait échappé à cet enfer et qu’elle vivait sa petite vie avec ta mère à l’extérieur. Il t’arrivait de rêver d’elle de temps en temps, enfin tu savais qu’il s’agissait de ta famille mais tu ne voyais plus leurs visages. Tu aimais rêver d’elles même si c’était rare et que tu en souffrais. Tu pleurais encore de temps en temps à cause de la séparation avec les deux femmes les plus importantes de ta vie. Cela t’arrivais souvent en plein milieu de la nuit, tu essayais d’être le plus discret possible pour ne pas réveiller les autres.
Skye posa sa main sur ta patte, tu aurais aimé que ce contact suffise pour lui retirer toute sa peine et toute sa douleur. Son sourire te fit chaud au cœur même si tu le savais faux. Elle n’était pas désespérée au point de ne même plus avoir la force de faire comme si tout allait bien. Tu savais plus que tout le monde que le moral était la chose la plus importante ici, bien sur certains ne résistaient pas aux interrogatoires mais c’était en partie le moral qui assurait la survie au centre. C’est pourquoi tu donnais tout pour faire en sorte que la folie n’atteigne jamais le cerveau de la petite Skye. ‘’Tu peux te transformer tu sais.’’
Tu aimais être sous ta forme léopard, tu te sentais plus puissant et beaucoup moins vulnérable. Ces dernières années tu aurais pu développer une bonne musculature si tu avais pu te nourrir correctement et te muscler mais ta forme léopard était un peu frêle pour l’âge que tu avais. Tu t’éloignais un peu pour reprendre ta forme humaine. Ce n’est pas la nudité qui te gênais parce que oui Skye était une fille et tu étais un garçon, non tu l’avais déjà vu nu et elle t’avait déjà vu nu aussi. La nudité des prisonniers était quelque chose de commun. Non ce que tu ne voulais pas qu’elle voit c’était les nouvelles cicatrices de ton corps, tu te devais de la réconforter et de lui montrer que tu étais fort pour qu’elle puisse se reposer sur toi. Tu ne voulais pas qu’elle te prenne en pitié à cause de tes nouvelles blessures. Tu enfilais le bout de tissu qui te servais de vêtements et revenait près de Skye. Tu ne voulais pas montrer ton visage, tu baissais constamment la tête en espérant que les entailles soient assez basses. Tu remettais ta main au-dessus de celle de Skye, c’était une des seules manières physiques que tu avais trouvées pour lui montrer que tu étais là.
« C’est moi qui suis désolé Skye, j’aurais du tout faire pour que tu ne subisses pas ces tortures. Je suis désolé de ne rien avoir pu faire pour toi. » Tu levais ta main en direction de son visage, de sa joue. Tu ne la touchais pas, tu caressais son aura en quelque sorte. Il fallait à tous prix que demain tu prennes ça place, tu ne voulais pas qu’elle enchaîne deux jours surtout après avoir attaqué l’homme qui l’a ramené tu avais peur qu’il se déchaîne sur elle. Demain tu ferais surement tout pour qu’elle soit oubliée, tu résisterais. « Ne t’inquiètes pas, on s’en sortira un jour. On retournera dehors. Je te le promet. »



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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye

La douleur, la haine, la mort. On devrais y être habituée n’est-ce pas? On devrais pouvoir passez outre la mort, ne plus ressentir la douleur, mais non. Jamais.  Je le regardais se lever, un fauve en cage, voilà ce qu’il était. Et au fond de moi, j’espérais qu’un jour, il puisse le faire courir en liberté, qu’un jour, il sentirais la forêt sous ses pattes. Et je trouvais ça presque ironique, que j’avais été plus libre quand je n’avais pas mon renard. Avant, la forêt, la nature, les arbres, le ciel, ils avaient été mes amis, mes seuls amis. Je parcourais son sol tout les jours, je n’avais rien d’autre, à part un père qui se noyais dans l’alcool. Et j’en voulais un peu à mon renard, parce qu’au fond, c’était un peu de sa faute si j’étais ici, c’était à cause de lui que je me retrouvais dans cette cellule, mais je savais qu’il en souffrais autant que moi. Que la liberté, elle étais aussi précieuse à ses yeux qu’aux miens, sinon plus. On était frêle tout les deux, toute petites, surtout comparé à lui, comparé à son léopard, tout en muscle et en grâce, mon renard et moi, on se sentait petites, vulnérable. Mais c’était correct d’être vulnérable avec lui, c’était correct de ne pas être forte. Mais je voulais lui montrer que j’étais capable, que j’étais capable de supporter la douleur, la haine et la mort. Que je ne me briserais pas. Et je le savais que c’était ça qui me retenais loin du gouffre, qui faisait en sorte que je ne m’enfonçais pas plus loin dans mes ténèbres, dans la noirceur de mon âme, que je tenais toujours la tête haute. Parce que je voulais le rende fier de moi.

Et je me disais parfois, que lui, il en avais de la chance. Il avais vécu une vie en dehors du centre, il avais une famille, une soeur, une mère, mais moi, je n’avais rien, je n’avais reçu que des coups et de la haine. Toujours plus de coups et de haine. Et parfois, je la sentais la mort qui rôdait, nous espionnait. Au fond, même du haut de mes onze ans, je pouvais voir que j’étais chanceuse de n’avoir aucune blessures qui c’était infecté. Avec l’hygiène de vie que l’on avait, c’était presque un miracle.

‘’Tu en fais déjà trop.’’


Et je l’ai vit ces blessures qu’il essayait de cacher, celles sur son menton, et je ne pu m’empêcher de tendre la main, de vouloir le toucher, lui et ces nouvelles entailles, mais je la ramenais aussitôt, ni l’un ni l’autre aimait vraiment se faire toucher, j’aimais le sien, il me donnais de la chaleur, il me donnais de l’espoir, mais celui des autres me faisais mal, au plus profond de moi, je pouvais presque entendre mon âme hurler de douleur, mais pas avec lui, jamais avec lui. Sa main qui s’approche de ma joue, sans jamais la toucher. Et je ne peux pas m’en empêcher, j’ai besoin de son contact, de sa chaleur, de son humanité. Parce que parfois, je me disais que si lui n’étais pas là, je me briserais, je deviendrais le pantin qu’ils voulaient faire de moi. Alors je tourne la joue, l’accotant dans sa paume, fermant les yeux, l’espace d’un instant, d’un instant trop court avant de redresser la tête de nouveau, d’ouvrir mes paupières. Je pouvais voir cette lueur dans son regard, cette envie de me protégé, de prendre ma place et je l’avais vu trop souvent pour ne pas savoir ce que cela signifiait.

‘’Non. Ne fais rien. S’il te plaît. Laisse les faire, laisse les m’amenez. Tu ne peux pas, tu ne peux pas, ils vont te le faire regretter, je ne peux pas te perdre. S'il te plait. Tu ne peux pas.’’

C'était une supplique, je me disais bien que finalement, il ferais ce qu'il voulait, mais j'espérais qu'il m'écouterais, parce que je les avais vu, ceux qui en sortait avec une lueur vide dans les yeux, ceux qui n’étais plus rien, un éclair de vide dans leurs pupilles, ceux qui ne marchais plus, ceux qui ne disais plus rien, ceux qui criais la nuit tombée, ceux qui mourrais. Non. Je ne pouvais pas le laisser faire, pas cette fois. C’était de ma faute, moi et ma foutu rage, c’était de ma faute, il n’avait pas à en pâtir à cause de moi, je ne voulais pas. Je pris sa main dans la mienne, sentir sa chaleur, sentir sa vie, son espoir. Et je fermais les yeux, imaginant la liberté, imaginant la chaleur du sol, celle du soleil. J’avais envie de le croire, j’avais envie de me retenir à sa promesse, de croire que l’on s’en sortirais, que l’on quitterais l’enfer.

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Cinaéd&Skye
Ce que tu faisais pour Skye n’était jamais suffisant à tes yeux. Il fallait que tu en fasses plus pour elle, il fallait que tu la protèges, que tu sois au petit soins pour elle. Tu avais toujours eu quelqu’un à chérir et à protéger, tu ne pouvais pas faire sans, c’était la base pour toi, un besoin aussi important que se nourrir. Tu avais reporté l’affection que tu éprouvais pour Amy sur Skye et tu n’arrivais pas à vivre correctement si tu n’avais personne à protéger. La jeune métamorphe te rappelais encore une fois que tu en faisais beaucoup pour elle mais elle ne comprenait pas que c’était vital, il te fallait quelqu’un à protéger. « Je n’en fais pas assez plutôt, sinon tu n’aurais pas toutes ces blessures sur ton corps Skye. Je préférais que tu vives mieux que ça, je ferais tout pour ça. » Tu pourrais facilement te sacrifier pour elle. Tu n’hésiterais pas une seule minute si jamais ce choix se présentait. Par exemple, tu avais imaginé le cas où les scientifiques choisissaient un cobaye à relâcher, tu renoncerais à ta place pour que Skye parte. Tu serais prêt à te sacrifier pour elle, il fallait qu’elle s’en sorte, au moins elle.
Skye avait avancé sa main pour la poser sur ton menton mais fort heureusement elle s’était arrêtée à temps. Tu ne voulais pas la repousser mais il était encore trop tôt pour toucher tes blessures, elles n’étaient même pas encore fermées et cicatrisées. Cela te touchait qu’elle ait voulu faire quelque chose mais tu n’appréciais pas le contact sur tes blessures fraiches. Tu appréciais par contre le contact entre sa joue et ta paume, tout comme elle. Tu caressais un peu sa joue, tu n’osais pas trop la toucher. Subir la torture vous avait beaucoup affecté et aucun n’aimait le contact, tu ne prolongeais pas le contact ailleurs que sur sa joue, là où elle t’avait accepté. Tu fermais les yeux pour sentir totalement la chaleur qui émanait contre ta paume. Ce contact t’apaisait, c’était la première fois que tu étais serein en quelques jours. Tu n’étais serein que lorsque tu étais proche avec Skye, que ce soit par contact ou lors par vos entretiens. Cela te faisait un bien fou lorsque vous parliez. Skye savait tout, toute ta vie avant le centre comme tu savais tout sur sa vie à elle. Elle connaissait Amy, tu lui en avais beaucoup parlé, tu en avais eu besoin.
« Jamais je ne les laisserais t’emmener. Tu n’iras pas le jour après celui ci ! C’est inimaginable que je te laisse repartir là-bas Skye ! C’est mieux qu’il me le fasse regretter à moi qu’à toi ! Je résisterais ne t’inquiètes pas, je ne resterais pas là-bas. » Tu pensais surtout à je ne mourrais pas mais tu ne pouvais pas l’affirmer. Après tout peut-être que le jour suivant serait ton ultime jour au centre. Tu avais peur, peur que Skye se retrouve seule si jamais tu partais pour le ciel. Est-ce qu’elle s’en sortirait ? Est-ce que la folie la gagnerait comme la plupart ici ? Tu ne voulais pas penser à ça, tu lui avais fait la promesse qu’ils allaient sortir. Tu allais tout faire pour que cette promesse se réalise, tu n’aimais promettre quelque chose et ne pas le réaliser. Tu savais que tu te sentirais coupable si jamais tu ne tenais pas cette promesse. « Je t’ai promis que nous sortirons un jour, tu n’as pas à t’inquiéter mais pour l’instant, s’il te plaît ne fais plus rien qui puisse attirer les ennuis Skye. J’ai peur pour toi, même si je serais toujours là pour toi et que je ferais tout pour que tu ne souffres pas, j’ai peur qu’ils t’emmènent loin, quelque part où je ne pourrais plus te protéger. » Tu ne pouvais pas envisager la séparation entre Skye et toi, ce n’était pas quelque chose qui pouvait marcher, tout au contraire. Ton affolement pour elle te rongerais à petit feu jusqu’à la folie.

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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
Une partie de moi, elle aurais voulue ne jamais le rencontrer, elle aurais voulu qu’il passe son chemin, qu’il ne pose jamais les yeux sur moi, qu’il ne me prenne jamais sous son aile, pas parce que je ne voulais pas qu’il soit dans ma vie, mais plutôt parce que cet homme, il aurait été mieux sans moi, sans mes folies, sans ma rage, ma haine, mon âme cassée. Il n’aurait pas eu à subir à ma place, il n’aurais pas eu à hurler à ma place. Mais l’autre partie de moi, celle qui prenais le plus d’espace, elle, elle était contente qu’il soit là, soulagé, heureuse. Et c’était purement égoïste, mais je ne me sentais plus seule, j’avais quelqu’un. Et pour moi, c’était tout ce qui importait. Je pourrais endurer leurs tortures pendant des heures s’il était là à mon retour, s’il était là pour souffler un peu de chaleur sur mon âme glacé.

‘’Tu pourras pas toujours me protéger, tu pourras pas toujours prendre ma place.’’

Ma peau contre la sienne, sa chaleur contre la mienne. J’aimais son toucher, j’aimais sentir qu’il était toujours vivant, qu’il était toujours là, qu’il n’était pas le fruit de mon imagination, de mon esprit dérangé, que je ne m’étais pas déjà brisé et que finalement, j’étais perdue dans mon esprit. Parfois je me disais que ce ne serais pas si mal, que si je me brisais, si je devenais folle, il serait toujours là d’une manière ou d’une autre. Mais je ne pouvais pas lui faire ça, je ne pouvais pas brisé, parce que lui avais tout autant besoin de moi, je pouvais le voir, le sentir. Mais son toucher, sa main sur ma joue, court instant, il me ramenait dans la réalité, m’ancrait dans ma détermination. Il ne pouvais pas continuer à me protégé, pas continuellement. Et d’un sens, je voulais le rendre fier, fier de voir que j’étais capable de le supporter, que je ne me briserais pas, que ça ne me rendrais que plus forte.

‘’S’il te plaît. Je peux le supporter, mais je ne peux pas te perdre. Je peux supporter la douleur, je peux supporter ce qu’ils vont me faire, mais si tu prends ma place. Non. S’il te plaît. Laisse les faire. Laisse les m’amener. Je peux pas te perdre.’’

La douleur physique, les hurlements, la haine, la rage, j’étais capable de les supporter, j’étais capable de vivre avec, j’étais capable de compartimenter mon esprit, de sauver ce que je pouvais sauver de mon âme, de mon être, et au fond, je en sais pas trop comment je vivrais sans la douleur, elle avais toujours fait partie de moi, de ma vie, mais si lui ne revenais pas, je me briserais. Et je le savais parce que je me reposais totalement sur lui. C’était mauvais, c’était malsain, mais c’était la vérité. Si lui devais tomber, je tombais avec lui et je ne me relèverais pas. Pas parce que j’étais faible, pas parce que je ne savais pas marcher seule, mais parce que dans la noirceur, dans les cris et la douleur, il était mon seul repère, le seul qui était capable de retenir mon âme de plonger dans l’abysse, le seul qui était capable de colmater les fissures du mur qui entourais mon âme, de mon armure. Parce que du haut de mes onze ans, j’avais trop vu, trop vécu pour faire le chemin seule. Je savais que je serais incapable de voir leurs sourires, d’entendre mes cris, de sentir le sang, si lui n’était pas là. Et il savait tout de moi, tout de mon passé, il savait pour mon père, pour ma mère, pour la cabane, son corps accroché au plafond, mes hurlements, ma douleur, ma rage, ma peur du noir. Il savait tout.

‘’Je suis désolée. J’essayerais plus fort la prochaine fois.’’

Je baissais la tête, honteuse, parce que j’avais toujours de la difficulté à géré ma haine, géré ma rage, et mon renard, il prenais le dessus dans ses moments là, il ne demandais pas la permission, il ne demandais rien, il faisais juste se transformer, se protégé. Parce que même sous ma forme de renard, même sous la petite boule de poil que j'étais, j’étais plus forte que sous ma forme humaine. Et je me pris à fermer les yeux, à imaginer la forêt, le ciel bleu, le soleil, les ouvrant sur lui, sur son visage, j’essayais de sourire, de me faire rassurante.

‘’Ils ne m’emmèneront pas, je ne les laisserais pas faire.’’

Et je le savais bien qu’ils feraient bien de moi ce qu’ils voulaient, mais je me battrais, de toute mes forces. Mais la vérité, c’était qu’aucun d’entre nous ne savait ce que nous allions devenir. Aucun d’entre nous ne savait ce qu’ils nous réservait, mais on s'attendait tous à mourir ici. Aujourd’hui ou demain, nos corps allaient moisir dans ses cellules.

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❝I swear, I heard demons yelling❞
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D’un côté elle avait raison, non tu ne pourrais surement pas toujours la protéger mais c’était ta seule raison de vivre à présent. C’était ta seule raison de vivre depuis que tu avais posé tes yeux sur elle. Elle qui ressemblait à ta petite princesse. Tu avais tenu de cette manière pendant quelques années mais ne pas sortir ni avoir de nouvelles de ta famille t’avais petit à petit conforté dans l’idée que jamais tu ne les reverrais. Et c’est à ce moment-là qu’elle est arrivée, quand tu étais prêt à tout abandonner, à te laisser glisser lentement jusqu’à la mort. A renoncer à te battre, à revenir dans cette cellule pour supporter un jour de plus la torture que les scientifiques t’infligeaient pour connaître le secret des métamorphes. Si jamais tu ne l’avais pas vu, si tu ne l’avais pas remarqué, tu ne serais peut-être plus là pour en parler, pour témoigner. Non tu ne la protègerais pas éternellement mais tu avais besoin de ça pour continuer, pour avancer. « Je ferais ce que je peux pour que tu sois en sécurité. »
Tu aimais son contact, c’était le seul qui pouvais t’apaiser, mais tu ne voulais pas que ses mains sentent tes cicatrices, tes plaies, tout ce qui rappelait que vous n’étiez pas en sécurité et pas libre ici. Tu n’avais jamais imaginé que le contact de quelqu’un puisse être aussi agréable après tant d’années de tortures et surtout que tu puisses en devenir accro au point que tu imaginais de temps en temps ses mains sur ta peau pour ne pas te sentir seul. Tu te raccrochais aussi à ces sensations là quand tu passais sur la table d’opération, parce que tu savais que normalement tu allais les retrouver après la fin de la torture et qu’elles t’aidaient à supporter la douleur des divers ustensiles utilisés sur ton corps. Elle te disait qu’elle était assez forte pour supporter seule, qu’elle devait passer sur la table plutôt que toi. Tu aurais voulu la croire mais ton instinct protecteur t’en empêchais, tu ne pouvais pas la voir partir une nouvelle fois, tu ne voulais pas l’entendre encore crier. Tu ne pouvais pas supporter ça, tu aurais préféré être sourd et aveugle plutôt que de la voir partir avec les scientifiques. Tu ne répondais pas, elle ne voudrait pas être raisonnée. Tu posais ton index sur sa bouche pour la faire taire. Tu irais à sa place.
Quand tu voyais comment elle avait du mal à gérer son animal et ses émotions, tu te disais que ton expérience ici, les années en plus de torture que tu avais te permettais d’y voir un peu plus clair, d’être un peu plus mature. Skye était mature pour son âge certes mais un peu trop impulsive encore, tu avais appris ici à ne pas te montrer, à baisser la tête lorsque c’était nécessaire pour ne pas te prendre des punitions en plus. En même temps tu en avais beaucoup plus bavé qu’elle pour l’instant, l’instinct de survie c’était mis en place chez toi alors que chez la jeune renarde il n’était pas encore totalement présent. Elle apprendrait à se contrôler pour éviter le pire, tu le savais, rare étaient ceux qui avaient tenu tête très longtemps ici. Certains sont revenus énormément amochés et ont totalement arrêté de broncher, on fait profil bas. Tu ne voulais pas que Skye devienne comme ça à cause d’une séance un peu plus insoutenable que les autres, c’est pour cela que tu la protégeais autant. Elle apprendrait quand même, tu n’en doutais pas là-dessus. « Tu sais que c’est pour ton bien petite renarde impulsive. Fais attention à toi et tout ira bien. » C’était totalement exagérer de dire que tout allait bien aller, non vous étiez au centre depuis déjà un bon bout de temps comment tout pourrait bien aller ? Ce n’était simplement pas possible mais il fallait continuer d’y croire.
« J’ai peur pour toi Skye, j’ai peur que tu ne reviennes pas. Que tu disparaisses comme les autres. » Tu avais peur pour elle oui, mais tu avais peur aussi pour toi. Tu avais peur qu’elle te laisse seule dans cet enfer. Tu ne pourrais plus rester longtemps seul dans cet endroit sans perdre la tête. Sans devenir un monstre, tu ne pouvais pas survivre sans Skye. Elle était ta raison de te battre, ta raison de continuer à t’alimenter et à ne pas lâcher pendant les opérations et autres expériences. Elle te permettait de ne pas déprimer et elle te faisait sentir bien. « J’ai besoin de toi à mes côtés, pour toujours Skye. »


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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
Je le savais bien que tout ce que je dirais, tout ce que je pourrais dire, ne m’avancerais à rien, qu’il ne ferais qu’à sa tête parce qu’il avait une tête de cochon, une foutue tête de cochon. Mais cette peur qui me tortillais l’estomac, cette peur pour lui, cette peur pour moi. Je m’en voulais d’être si impulsive, de ne pas savoir contrôler mes émotions, de ne pas savoir contrôler quoi que ce soit. Au fond, je savais que je me rapprochais plus de mon côté sauvage que les autres du centre, que les autres métamorphes. J’avais vécu trop longtemps seule avec mon moi-même. Je n’avais pas appris comment interagir, comment être. Je ne savais pas. Tout que ce que je savais, je l’avais appris de lui, alors que ses doigts me touchait, alors que sa chaleur comblait un vide dans le fond de mon âme. Tout ce que je savais, je le savais de lui. Et au fond, je devrais détester le centre de tout mon être, je devrais sentir la haine bouillir dans mes veines, mais en vrai, je serais sûrement morte dans les bois si eux ne m’avait pas retrouver, et je ne l’aurais jamais rencontrer lui. Je n’aurais jamais eu l’impression de faire partit d’une famille, d’être aimer. Je n’aurais jamais su ce qu’est d’aimer. Et même si le concept même m’est étranger, même si le mot me semble si lointain, je le sais bien que ce sentiment qui étouffe mon âme, ce sentiment qui m’étreint, me donne de la chaleur, de l’espoir et m’envahit de terreur pure, ce sentiment c’est de l’amour, un amour fraternel. Pour moi, il est la famille que je n’ai jamais eu. Il n’es pas seulement celui qui as juré de me protéger, mais aussi celui qui donne un peu d’espoir à mes journées grises, l’espoir qu’un jour je verrais de nouveau la couleur du ciel, le soleil, la lune, les étoiles. Ces étoiles qui éclaire la nuit  pour ne pas qu’elle semble aussi vide, aussi dangereuse. Ici, la nuit, les créatures rôdent, les cris résonnent, les démons sortent. Ici, la nuit, les cauchemars commencent. Mais lui, il est toujours là, toujours là pour me tenir la main alors que mes terreurs me secouait, alors que tout ce que je voyais, tout ce que je ressentait, c’était le froid glaciale d’une terreur sans nom. Mais cette chaleur qui s’infiltrait en mon être, la sienne, cette chaleur qui transperçait le froid, la haine, la peur. Celle qui me ramenais sur terre, celle qui ne me faisait pas tomber dans la folie. Il était la seule raison pour laquelle j’étais encore en vie. Et je le savais, au fond, que c’était réciproque. Qu’il ne cesserait de vouloir me protégé parce que c’était pareil pour lui, que c’était sa seule manière de survivre.

Sa voix qui résonnait de nouveau, me disant que c’était pour mon bien, de faire attention à moi, que tout irais bien. Petite renarde. Un léger sourire qui éclaire mes lèvres, petite renarde. Ce surnom qu’il me donne, il réchauffe un peu mon âme, avant lui, personne ne m’avais donné de surnom si ce n’était pour m’insulter. Tout n’irait jamais bien, tant et aussi longtemps que l’on était au centre, tant et aussi longtemps que je devrais aller dans cette pièce pour sentir mon âme hurler, pour crier jusqu’à ne plus entendre ma voix, pour sentir la douleur jusqu’à ce que la douleur ne soit plus, pour sentir la haine jusqu’à ce que la haine s’apaise. La haine, la douleur, les cris, ils s’éteindront, comme tout s’éteint toujours, mais au fond, je le savais que tout ne serait jamais correct, que si nous sortions un jour de ce trou, ce serait les pieds devant. J'espérais juste que je survivrais assez longtemps pour ne pas qu’il le voit, pour ne pas être la cause de sa perte. Je ne voulais pas le faire souffrir.

C’est ironique, si j’avais su ce que je serais plus tard, si j’avais su qu’un jour je l’abandonnerais aussi vulgairement, si j’avais su qu’un jour il souffrirait milles morts par ma faute, je me serait éloignée, je l’aurais éloigné de moi, le sauver lui plutôt que moi. Si j’avais su, je ne l’aurais jamais laissé m’approcher, je ne l’aurais jamais laissé s’attacher, je ne m’aurais jamais permis de m’attacher. Mais je ne savais pas, je ne savais rien, mais aujourd’hui, tout ce que je savais, c’était que ses doigts sur ma joue, sa main contre ma peau, sa chaleur contre la mienne, elle me donnait la force de survivre une journée de plus, elle me donnait la force de me battre une journée de plus. Chaque matin, je me disais que c’était la dernière, et puis chaque matin, il me suffisait de le regarder, de puiser dans cette force qui semblait être si naturel chez lui.

‘’Je ne disparaîtras pas, pas tant que tu es là.’’

Parce que c’était lui qui me donnait ma force, c’était lui qui me donnais le courage de continuer sans relâche. Ma main qui traverse les barreaux, attrapant la sienne. Au fond, je ne suis pas grand chose toute seule, je ne suis pas la force brute comme lui, je ne suis pas tout puissante, je ne suis pas invincible, mais lui, il me donne l’impression de l’être, il me donne l’impression de pouvoir traverser l’enfer et en ressortir sans une seule marque. Il avait besoin de moi, mais pour moi, il était la seule lumière dans la noirceur.

‘’Pour toujours.’’

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❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
Avec Skye vous vous maintenez mutuellement en vie et sain d’esprit. Si jamais elle venait à disparaître à présent, tu savais que tu ne tiendrais pas très longtemps dans ce centre de fous. Tu commençais à avoir du mal à supporter l’enfermement et les séances de tortures. Tes cicatrices du jour t’avais fait énormément souffrir et tu avais eu peur de te laisser couler, de te laisser partir, de ne pas te battre pour rester éveiller et tomber lentement dans les bras de la mort. Tu aurais pu devenir fou de douleur mais tu avais tenu bon, tu lui devais ça, tu ne pouvais pas te permettre de la laisser seule ici sans repères. Il fallait que tu survives pour elle et que tu tiennes uniquement pour son bien être à elle. Peu importe la douleur tu devais à tout prix tenir. « Ne disparaît pas, jamais, même si je ne suis pas là. »

Elle posait sa main sur la tienne, comme si elle avait besoin de ton contact pour se rassurer, pour se prouver qu’elle était bien dans la réalité. Si tu pouvais effacer toute la peur qu’elle avait par un simple contact tu le ferais mais malheureusement ce n’était pas une capacité, personne ne pouvait le faire. Tu fermais les yeux quelques secondes pour apprécier ce contact, cela te faisait oublier ta douleur de la journée, tu te concentrais uniquement sur la sensation de sa main sur la tienne. Tu n’avais plus l’impression d’être une créature affreuse à ce moment-là. Tu étais dans comme la bête dans le conte pour enfant, Skye était la belle qui venait pour te sauver et toi tu étais la bête défigurée non par le sort d’une sorcière mais par des scientifiques un peu fous. « J’espère ! Soyons vieux ensemble. » Tu rêves que lorsque vous aurez quitté le centre vous emménagiez dans une petite ville tous les deux, pourquoi pas vivre en colocation ou quelque chose dans le genre. Elle te présenterait ses copains et toi tu les menacerais pour qu’ils ne la fasse pas souffrir. Tu la conduirais jusqu’à l’hôtel le jour de son mariage puisqu’elle n’a plus que toi. Une petite vie simple et calme sans toutes ces histoires de tortures, de centre, de scientifiques qui vous empêche de vivre. Avoir une vie où vous pouvez faire des projets sans avoir peur de mourir le lendemain ou que l’autre disparaisse sans raison. Une vie libre. C’était vraiment ton objectif, de pouvoir retrouver le calme et la paisible vie que tu menais avant d’atterrir ici.

« Je t’aime. »
Tu avais besoin d’exprimer ce que tu ressentais pour Skye, non tu ne l’aimais pas comme les adultes s’aiment entre eux, tu l’aimais comme une petite sœur. Tu avais peur de ce qui pouvais arriver demain, tu avais pas mal souffert ces derniers temps de la torture, tu ne voulais pas regretter si jamais quelque chose arrivait. Certes tu lui avais promis que tu resterais toujours avec elle mais ce genre de promesses, mais tu l’avais fait principalement pour la rassurer. Tu avais rompu cette promesse déjà une fois avec ta vraie petite sœur, tu ne pouvais pas toujours prévoir et tu avais longtemps regretté de ne pas avoir exprimé ton affection pour ta petite sœur.



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